Au cœur de la Paris Fashion Week, la marque danoise Ganni et sa directrice créative, Ditte Reffstrup avaient fixé rendez-vous ce mardi 4 mars dans le cocon élégant d’un hôtel particulier parisien. Pour dévoiler une collection Automne-Hiver 2025 où les fans de la maison ont retrouvé les essentiels : fluidité, matières durables et innovantes, ainsi que pièces icôniques. Mais où on s’est également pris à rêver à une mode absolument sans clichés.
C’est donc au cœur de Saint-Germain-des-Prés, à l’hôtel Pozzo di Borgo que le défilé Automne-Hiver 2025 de Ganni, la maison danoise « Cult » avait lieu. Sur tout un étage, dans un appartement luxueux et sous les moulures, les lustres et les miroir exactement qu’un chemin d’assises vertes pistache était dressé pour accueillir un public de connaisseuses et de connaisseurs, volontiers déjà conquis par Ganni. Un feuille de route nous attendait également, où la directrice créative, Ditte Reffstrup, nous invite à vivre ce moment comme une invitation à se sentir chez soi, en sécurité et donc doublement libres de nous exprimer tel(le)s que nous sommes. Un peu de musique industrielle et urbaine rythmait l’attente, à peine interrompue par quelques photos, jusqu’à ce qu’un grand silence laisse place à un défilé qui a été vécu comme une explosion de matières et de propositions.
Sous leurs sourcils longuement dessinées sur un mode quasi-tribal, les modèles nous ont montré par trois fois – reflétés dans les miroir s- les propositions en effet tout à fait libres de tout carcan que la maison propose aux « GANNI girls ». Au menu de cette présentation très dense : des matières fluides, des manches et jupes ballons gonflées, des mailles qui s’ouvrent au creux du dos, des jeux de transparence, et des bonnets d’aviateurs ou des cagoules en maille, et guêtres sur des petites mules ou des bottes solides pour le confort. Les matières sont éco-responsables avec des fleurs faites en algues, des fibres de lyocell, du polyester recyclé. Et en même temps, les fourrures ou les brocarts sont somptueux comme au 18e siècle ou dans un grand peplum. Et il y a même une proposition tout en jean, absolument rock. Le monochrome y succède et s’associe à des matières imprimées ou tissées, l’iconique «sac boho », traditionnellement XXL, se décline en plus petit. Et quand les couleurs des tenues sont sombres, une touche d’orange ou de rose claque pour tous et toutes nous réveiller. La mariée semble arriver en noir, juste derrière une proposition de silhouette masculine à la Barry Lindon.
Une expérience à la fois intense et douce qui nourrit l’imagination, conforte comme un concon et donne plein d’envies d’audace et d’émancipation pour la prochaine saison froide.