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« Olympiade », la parade de Kor’Sia pour le ballet d’Avignon

par Amélie Blaustein-Niddam
26.02.2024

Cela faisait dix-sept ans que le ballet d’Avignon n’avait pas dansé à domicile. Cela valait bien un retour en trombe avec un spectacle digne d’une cérémonie olympique. En piste.

Antonio De Rosa et Mattia Russo sont les deux chorégraphes, italiens basés à Madrid, du collectif Kor’Sia. L’international est donc au cœur de leurs identités. À l’occasion des Hivernales, ils proposaient une pièce très actuelle autour du sujet du moment : les jeux Olympiques.

 

Tout commence par une écoute. Dans le bel opéra d’Avignon tout refait à neuf retentissent les notes et les voix de l’aria « Nessun dorma » dans Turandot. La référence est claire. En 2006, les organisateurs des jeux Olympiques d’hiver de 2006 à Turin invitent Luciano Pavarotti à se produire lors de la cérémonie d’ouverture, dans le stade olympique. Mais nous sommes en 2024 et ce spectacle se produit ici et maintenant. Le rideau se lève et le son devient bien plus électronique. Nous sommes dans un stade, sur une piste d’athlétisme. En justaucorps de gym, Arnaud Bajolle, Sylvain Bouvier, Lucie-Mei Chuzel, Beryl de Saint-Sauveur, Aurélie Carros, Joffray Gonzalez, Léo Khebizi, Hanae Kunimoto, Tabatha Longdoz, Kiryl Matantsau, Marion Moreul et Ari Soto s’emparent de l’espace.

 

La danse est faite de ralentis, d’arrêts sur images. On regrette presque l’absence de vidéo d’ailleurs, tant le mur blanc d’arrière scène et la fausse caméra qui suit les sportifs et les sportives est présente. Peut-être pour nous éviter d’extraire nos regards de ce qui se passe ici-bas.

 

La danse est profonde, vaste, corps de ballet oblige. La technique est évidemment éblouissante, ce n’est pas le sujet. L’enjeu, quand le contemporain écrit pour les corps classiques, est de calmer le surjeu. Ici tous les mouvements viennent du sport. La course dans toutes ses étapes, la lutte, la nage. L’ancrage est très bas, super large.

 

La pièce s’amuse avec la notion de défilé en offrant des séquences d’unisson parfaite, de danses répétitives renouvelées et d’accidents volontaires.  Les premiers jeux Olympiques modernes se déroulent en 1896 à Athènes et l’instauration des jeux Olympiques d’hiver date de 1924 à Chamonix. En histoire de la danse, cela nous amène de Loïe Fuller à Isadora Duncan en passant par Nijinski. Les motifs chorégraphiques nous rappellent aussi cette histoire-là, dans des marches presque à l’égyptienne où les bâtons des relais 4×100 deviennent des couronnes en négatif.

 

La pièce se tient de bout en bout dans une fluidité continue. C’est une boucle d’une heure de plus en plus enivrante et au rythme soutenu. Comme chez Mehdi Kerkouche ou La Horde, les références pop fusent de façon assumée. Il est génial de voir comment les mondes fusionnent entre technique parfaite, esthétique léchée et poses fashion sans perdre jamais en exigence chorégraphique.

Le festival Les hivernales se poursuit jusqu’au 2 mars. À voir notamment, Gigi de Joachim Maudet ,Vis Motrix de Rafaele Giovanola, Save the last dance for me d’Alessandro Sciarroni, AYTA de Youness Aboulakoul…

Informations et réservations

Visuel : ©TTS Pictures