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« Baumgartner » de Paul Auster : La musique de la solitude

par Julien Coquet
07.04.2024

Le dernier roman du grand écrivain américain Paul Auster porte sur de lourds sujets (le deuil et la vieillesse) mais ne parvient qu’à susciter un ennui poli.

Le chant du cygne d’un très grand écrivain ?

On le sait : Paul Auster est malade, atteint d’un cancer. A 76 ans, l’écrivain new-yorkais livre ainsi son dernier livre, peut-être également son ultime, comme il le confiait au journal anglais The Guardian en novembre 2023 : « This might be the last thing I ever write ». A partir de là, se plonger dans Baumgartner consiste donc en une réelle expérience de lecture, et on pourra à cette occasion se souvenir de certaines réflexions de l’essai d’Antoine Compagnon, La Vie derrière soi, analysant les dernières œuvres des grands écrivains. Faut-il donc appréhender Baumgartner comme le dernier livre d’une longue œuvre, et donc le mettre en contexte ? Ou faut-il lire ce roman sans se préoccuper de son environnement, et donc se pencher uniquement sur le côté littéraire de la chose ? L’auteur de ces lignes n’ayant pas lu d’autres livres de Paul Auster (mais il comblera vite ses lacunes), c’est la deuxième option qui est retenue.

Mais de quoi parle Baumgartner ? Seymour Tecumseh Baumgartner est un professeur de philosophie vieillissant. Enseignant à Princeton, l’une des plus prestigieuses universités américaines, notre homme est veuf depuis une dizaine d’années, sa femme emportée par les vagues alors qu’elle s’autorisait une dernière baignade. S’ouvrant en 2018, le livre est avant tout une plongée dans la psyché de Baumgartner. S’il travaille sur son dernier livre (un essai consacré à la roue), Baumgartner est avant tout hanté par la mort d’Anna et un deuil insurmontable. Ses pensées vont bon train, le conduisant de sa jeunesse à Newark à un voyage en Ukraine, de sa rencontre fortuite avec Anna à la nouvelle femme qu’il aime.

Jamais le roman ne décollera

Le livre débute de manière extrêmement lourde par un incipit et, malheureusement, jamais le roman ne décollera, notamment à cause de son côté descriptif et factuel. Il y a bien sûr de beaux passages (« Vivre, c’est éprouver de la douleur, se dit-il, et vivre dans la peur de la douleur, c’est refuser de vivre. »), et on peut trouver intéressants les textes qui sont comme collés à l’intérieur même du roman : des écrits signés de la main d’Anna (la mort soudaine du premier homme qu’elle a aimé, la demande en mariage par Baumgartner), un témoignage de Baumgartner sur un voyage en Ukraine sur les traces de ses ancêtres.

Certains trouveront leur compte en analysant Baumgartner via le prisme autobiographique : un écrivain proche de la mort, dont la compagne est une intellectuelle reconnue (la compagne de Paul Auster étant Siri Hustvedt, bien vivante, elle), le nom de jeune fille de la mère de Baumgartner est Auster, etc. Pour autant, Baumgartner n’est ni un roman crépusculaire, ni une formidable réflexion sur le deuil et la mémoire. Il ravira peut-être les fans de Paul Auster mais, s’il avait été publié par n’importe quel quidam, parions qu’il serait tombé aux oubliettes de la critique littéraire.

Baumgartner, Paul AUSTER, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne-Laure Tissut, Actes Sud, 208 pages, 21 euros