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« Nomadics », l’autre façon palpitante de concevoir notre rapport à la nature et à la culture

par Marie Anezin
16.10.2024

La chorégraphe flamande Lisbeth Gruwez et le musicien Maarten Van Cauwenberghe (Cie Voetvolk), atteignent avec Nomadics une fusion totale, poétique, envoutante qui non seulement redéfinit le rapport danse/musique, mais rééquilibre habilement la place du spectateur.

Le public en entrée de salle trouve un plateau nu, et des danseurs déjà en train d’y évoluer en pleine lumière, comme si nous arrivions en retard à show continu. À différents endroits de la scène, des immenses enceintes, des projecteurs entassés, des néons. Nous retrouvons la verticalité chère à Lisbeth Gruwez, une quasi-immobilité faite cette fois-ci de rotations d’épaules entrainant tout le corps dans des ondulations lascives, fragiles, imprégnées d’intentions subjectives. Dès les premières salves sonores exaltant les danseurs et les montées en puissance de la musique de Maarten Van Cauwenberghe, la scénographie prend son sens dans une évidente évocation d’une rave-party champêtre. Nomadics est plus qu’un ixième spectacle ayant pour thématique l’écologie, il réussit la performance de corporaliser et non plus d’intellectualiser la nature.
Cette pièce tient sa spécificité, sa préciosité de sa façon d’aborder la nature par le son. La description corporelle du milieu environnant naturel, du végétal, des herbes folles vacillantes dans le vent voit le jour dans la fulgurance des poussées organiques d’une musique électro pénétrante.

 

Déconnexion Reconnexion

Une marche participative avec le public anticipe habituellement le show. Elle s’adapte aux contraintes de chaque lieu, ce qui l’a rendu malheureusement absente des deux dates marseillaises au ZEF, mais présente ce week end à la Rose des vents à Roubaix. Ces randonnées ont des codes (une heure de silence réclamé, l’absence de portable, une collation commune, un recadrage sur la végétation environnante…) qui incitent au partage et oblige à la déconnexion. Une déconnexion progressive qui s’intensifie au cours de la pièce avec un recentrage sur ses émotions. Dans Nomadics Lisbeth Gruwez donne une dimension plus figurative à sa danse, la décentralisant d’une recherche de sens qui monopoliserait notre attention au détriment de nos cinq sens. Cesser de figurer le mouvement, l’extraire d’une dramaturgie narrative globale pour l’inclure dans des tableaux où le geste provoque nos ressentis viscéraux, nos pensées émanant du ventre, de l’épidermique.

 

En avant la musique

À mi-parcours de la performance, la musique devient beaucoup plus pop, plus concrète, moins « sound designer » elle monte, elle monte, devant nous un amas de corps, des formes soulevées par des pulsions électriques, des vibrations, comme si les corps étaient électrocutés de musique, ce qui en fait un moment vraiment sublime. Lisbeth Gruwez joue souvent sur la transe, comment oublier son fabuleux solo Penelope, ici c’est la musique de Maarten Van Cauwenberghe qui met le spectateur dans un état de suspension émotionnelle qui fait entrevoir un moment de bien-être, une bulle de bonheur parfait. Maarten nous avait habitué à des live endiablés sur scène, il est ici en régie en concepteur sonore hors pair, faisant du son l’élément dramaturgique de la pièce. Un son qui impose sa musicalité, sa cadence, les couleurs, les trajectoires des mouvements. Lisbeth Gruwez et le musicien Maarten Van Cauwenberghe sont arrivés à une union pure, totale de leurs univers. Danse et musique ne fusionnent pas, elles sèment leurs différences dans une émulation artistique sans antagonisme. Une apothéose dans la longue collaboration des deux artistes flamands.
Une certaine théâtralité n’est toutefois pas exclue dans l’expression des visages des interprètes, dans le figuratif de leurs gestuelles. Se déploie sous nos yeux les images d’un monde tour à tour végétal, minéral puis animal telles des espèces de larves grouillantes ou des insectes aux petits doigts -antennes frétillants. Une façon d’humaniser toute substance vivante et d’observer un monde qui en même temps qu’il détruit sa nature, pointe vers l’« animalisme » voire dans sa composante la plus radicale à l’« antispécisme ».

 

Si le cœur du centre est autour

Avec Nomadics nous retrouvons une autre forme de la structure chorégraphique signature de Lisbeth Gruwez le centre et le « autour », largement déployé dans Sea Within. Quelque chose au milieu et autour de cela des cercles et des mouvements périphériques. Quelquefois le centre renferme une tranquillité ou cache une menace, tandis qu’autour il y a quantité de choses qui se passent, des tempêtes ou des fêtes. Le cœur peut se faire pistil dans une corole fleurale, ancrage d’équilibre sous la pression humaine néfaste, corps constitué au milieu d’éclats dispersés dans la salle. Des superpositions de musique, des fragments de sons, des unités d’ensemble, des caresses de peaux et des fusions frissonnantes non genrées. Ce dispositif offre de belles chorégraphies qu’accentue l’installation du son qui en épouse la même structuration.

 

Sound of freedom

Nomadics est une quête de liberté dans un cheminement. Les mouvements d’épaule du début, quelque peu limités, figeant l’impulsion du corps dans un vacillement, paraissent avoir été un échauffement, une façon de mettre le corps en condition pour l’amener vers l’amplitude puis le rayonnement.
Après une pause de silence, une sorte de printemps de renaissance muet voit le jour. Tout d’un coup, une libération redonne de l’aisance aux bras qui se déploient, poussent, s’élèvent vers le ciel et conditionnent des marches plus amples. Chez Lisbeth Gruwez, un seul mouvement impulse toutes les gestuelles. Les danseurs, tous exceptionnels (mention à Artemis Stavridis et Simon Arson), donnent libre cours à des beaux moments d’improvisations soulignés par le son qui entoure les silhouettes, tords les corps, leur redonne une élasticité.
Une danseuse s’avance, touche un mur invisible, semble chercher une issue, ses gestes se rassemblent autour du buste.
Il n’est pas aisé que chacun trouve sa place, la liberté entrevue, loin d’être constante, se conquit de préférence en partage. Restons à son écoute !

Spectacle NOMADICS vu au ZEF scène nationale de Marseille le 9 octobre 2024.

Tournée :

21 > 22 novembre 2024 au VierNulvier à Gand Belgique

23 mai 2025  à Fribourg / Théâtre Fribourg

29 et 30 mai 2025  BE _ Louvain / 30CC & STUK

Visuel : ©Danny Willems