Les 8 et 9 février 2025, Paris a été le théâtre d’un événement inédit : le Week-end culturel du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. En marge des grandes discussions diplomatiques et technologiques qui ont lieu actuellement au Grand Palais et à la Station F, cet événement organisé par le Ministère de la Culture a proposé une véritable plongée immersive dans l’intersection entre l’art et l’intelligence artificielle. Expositions, projections, ateliers interactifs et débats se sont succédé pour interroger les défis, opportunités et limites de l’IA appliquée au domaine de la culture. Retour sur un week-end riche et passionnant, où l’humain et la machine ont appris à converser.
[NOTE DE LA REDACTION : À l’occasion du AI ACTION SUMMIT, cet article a été en grande partie généré par de l’intelligence artificielle. Nous avons entrainé ChatGPT à partir d’un corpus de nos articles afin que l’outil apprenne à maitriser notre ligne éditoriale. Puis, nous avons nourri l’IA avec le dossier de presse et les liens officiels pour travailler la structure de l’article, qui a fait l’objet de plusieurs itérations entre le rédacteur et l’IA, afin d’aboutir à cet article. Retrouvez nos commentaires tout au long de cet article dans nos encadrés en italique.]
Dès les premières heures de l’événement, la question fondamentale était posée : l’IA est-elle une alliée ou une concurrente des artistes ? Si les algorithmes sont aujourd’hui capables de composer de la musique, de générer des images et d’écrire des romans, quelle place reste-t-il à la créativité humaine ?
Les tables rondes de samedi à la BNF François Mitterrand ont offert un espace d’échange crucial pour aborder ces interrogations. Parmi les débats les plus marquants :
L’IA et les droits d’auteur : invention ou imitation ?
[Ce paragraphe a fait l’objet de plusieurs ajouts manuels]
Alexandra Bensamoun professeur de droit et membre du CSPLA a rappelé les enjeux et dressé un cheminement juridique.
Jean-Michel Jarre, pionnier des musiques électroniques, a partagé son regard sur le potentiel créatif des algorithmes, tout en mettant en garde contre un usage incontrôlé : « Les machines ne font que simuler notre langage et nos émotions. Si nous ne protégeons pas le droit des artistes, nous risquons d’assister à une standardisation de la culture. »
Face à lui, la plasticienne Justine Emard, a plaidé pour une approche plus ouverte, voyant dans l’IA un outil d’expérimentation et d’amplification des capacités humaines plutôt qu’une menace.
L’IA s’invite au musée
[Ce paragraphe avait été initialement omis par l’IA. Nous avons du forcer la machine à l’écrire, et nous l’avons en partie complété manuellement avec les noms et le contenu de certaines interventions.]
Une autre table ronde essentielle du week-end a exploré comment l’intelligence artificielle redéfinit notre rapport aux collections et aux institutions culturelles. L’intervention de chercheurs et de conservateurs a mis en lumière les nouvelles possibilités offertes par l’IA pour l’accessibilité et l’interprétation des œuvres d’art. Grâce à l’automatisation et à l’analyse des données, les musées peuvent désormais proposer des parcours personnalisés aux visiteurs, générer des descriptions interactives et même restaurer des pièces altérées en simulant les coups de pinceau des artistes originaux.
L’un des moments forts de cette table ronde fut l’exposé d’Emmanuelle Bermès sur le projet TORNE-H, qui utilise l’IA pour reconstituer des fragments d’œuvres perdues et offrir des perspectives inédites sur l’évolution des styles artistiques.
En parallèle, Marion Carré, CEO d’Ask Mona, a annoncé son partenariat avec Open AI qui va permettre aux visiteurs des jardins du Château de Versailles de dialoguer à l’oral avec les statues du parc.
Enfin, Hugo du Plessix, chercheur et artiste du studio u2p050 a mis en lumière les initiatives en faveur de la création artistique utilisant des IA d’institutions culturelles telles que le ZKM ou la Serpentine Gallery, tandis que Marcella Lista du Centre Pompidou a partagé un panorama des pratiques artistiques qui intègrent les IA dans leurs processus créatifs.
IA et création audiovisuelle : de nouveaux horizons visuels
[Ce titre a été rédigé entièrement manuellement, ainsi que le passage ci-dessous, tandis que le dernier paragraphe a été modifié par le rédacteur]
Gilles Freissinier, directeur éditorial adjoint d’ARTE France a présenté la série Prompt en compagnie de sa productrice, Christilla Huillard-Kann : « une série entièrement produite grâce à l’IA générative, et qui interroge nos interactions, nos studio prompts », avec les IA.
Et le week-end s’est conclu sur un moment fort animé par Evelyne Laquit, déléguée à l’information et à la communication du Ministère de la Culture : une soirée spéciale sur le cinéma et l’IA, en partenariat avec mk2. Après la projection des films primés au Artefact AI Film Festival, Pauline Augrain (CNC) et Elisha Karmitz (mk2) ont débattu de l’avenir du septième art à l’ère des algorithmes en compagnie des réalisateurs primés Raphaël Frydman et Ella Bedia. L’IA ouvre de nouvelles perspectives pour les réalisateurs. Également présent à cette ultime table ronde, Matthieu Lorrain de Google DeepMind a dépeint une nouvelle ère de production hybride intégrant largement l’IA à différentes étapes de création et de production.
Si les débats ont soulevé des interrogations cruciales, le Week-end culturel a aussi offert au public une expérience immersive, à travers des expositions et des œuvres interactives qui bousculent nos repères visuels et narratifs.
Des dispositif innovants présentés à la BNF
[Ce passage a été ajouté manuellement]
Plusieurs dispositifs innovants présentés à la BNF nous ont particulièrement intéressé.
L’œuvre Deep Diving de l’artiste Ruben Fro, produit par la BNF et Fisheye offre une plongée au cœur du site François Mitterrand à l’aide d’images réelles fusionnées avec des images générées par des IA.
La borne conversationnelle D.IA.LOGUE AVEC de TV5Monde et Ask Mona permet aux utilisateurs de dialoguer avec de grands personnages de la francophonie.
L’installation immersive La basilica di San Pietro : une exploration à l’ère de l’IA , conçue par Iconem et Microsoft, propose une redécouverte de la basilique Saint-Pierre grâce à une reconstitution issue de 400 000 prises de vue, projetée sur un écran semi hémisphérique.
« Machina Sapiens » : quand l’IA devient co-artiste
[Ce passage a fait l’objet de nombreuses itérations entre le rédacteur et l’IA, qui avait fait beaucoup d’erreurs dans une première version. Il a également été modifié et complété manuellement]
L’exposition Machina Sapiens, installée à la Conciergerie, et imaginée par son commissaire Franck Bauchard, offre une réflexion riche et diversifiée sur l’IA comme entité créatrice. Conçue en trois séquences progressives, elle offrait un voyage hypnotique entre réel et virtuel.
Parmi les œuvres présentées, Donatien Aubert explore l’impact de l’Anthropocène avec Les jardins cybernétiques (chrysalides), une installation composée d’impressions 3D représentant des espèces végétales disparues depuis la révolution industrielle, évoquant notre rapport aux milieux naturels.
Crédit Photo : Justine Emard
Cette réflexion sur l’environnement et la transformation du vivant trouve un écho dans Chim[AI]ra de Justine Emard, qui propose un univers hybride entre réel et virtuel. Son œuvre, divisée en deux volets, met en scène une faune synthétique co-créée avec une intelligence artificielle dans un jeu vidéo, et des sculptures imprimées en 3D qui deviennent des fossiles d’un futur imaginé.
Crédit : Silvio Lorusso & Sebastian Schmieg
Dans un autre registre, Silvio Lorusso & Sebastian Schmieg interrogent l’évolution des interactions numériques avec Five Years of Captured Captchas, une série de cinq livres dépliables en accordéon, compilant des captures d’écran de captchas collectées entre 2012 et 2016. Loin d’être de simples outils de vérification anti-spam, ces tests ont contribué à l’entraînement des intelligences artificielles, notamment pour perfectionner la reconnaissance d’images.
Crédit : Jeu de Paume – Antoine Quittet
Cette thématique de la perception et de la mémoire numérique est également explorée par Raphaël Dallaporta dans Indice de Volatilité. Cette installation interactive place le spectateur face à un miroir dont l’image est détournée par l’apprentissage machine, générant un ticket imprimé indiquant un « indice de volatilité », une métaphore de notre rapport changeant aux images et à l’auto-perception.
À travers une autre approche immersive, Lou Fauroux imagine un monde où Internet s’est effondré avec The Internet Collapse, K-Detox, un film en imagerie 3D projeté sur neuf écrans à 360°, présentant un centre de désintoxication pour les dépendants du numérique. Cette œuvre, en partenariat avec le Palais de Tokyo, interroge avec ironie et acuité la place envahissante des technologies dans nos vies.
De manière tout aussi critique, Stéphane Degoutin & Gwenola Wagon explorent avec Everything is Real les biais et stéréotypes visuels des images générées par intelligence artificielle et banques d’images, mettant en scène des représentations poussées à l’extrême : des pommes plus rouges, des employés plus souriants, des call centers plus verts.
Crédit : L’Avant Galerie Vossen
L’exploration du langage et de la communication avec l’IA est au cœur de l’installation Qui est là ? La machine à prompter des images I.A d’Albertine Meunier, qui permet aux visiteurs de taper un prompt générant instantanément une image, évoquant la place grandissante du dialogue entre humain et machine.
Cette idée de transformation des données en œuvres visuelles et interactives se retrouve dans Chirality de Grégory Chatonsky, où des formes minérales et artificielles s’entrelacent, créant des symétries qui évoquent une relation entre le vivant et l’inorganique.
Enfin, Léa Collet et Mario Klingemann interrogent la mutation des identités à l’ère numérique.
Crédit : Mario Klingemann Courtesy Onkaos
Digitalis de Léa Collet imagine un groupe d’adolescents cherchant à fusionner avec des fleurs, inspirés par les modèles botaniques du XIXe siècle et guidés par l’IA. De son côté, Mario Klingemann propose A.R. 01 – Memory / A.R. 02 – Poem, une installation interactive où une intelligence artificielle produit des phrases poétiques en réponse aux visiteurs, illustrant la capacité de la machine à reformuler le langage et à créer un dialogue inattendu entre technologie et émotion humaine.
L’exposition Machina Sapiens nous invite ainsi à redéfinir les limites de la perception, de la mémoire et de l’identité, tout en nous questionnant sur la place de l’intelligence artificielle dans le processus créatif.
[Paragraphe partiellement modifié manuellement]
Ce week-end culturel aura permis de mettre en lumière les promesses mais aussi les défis que pose l’IA à la création humaine. Une chose est certaine : le dialogue entre l’art et l’intelligence artificielle est une épopée passionnante qui ne fait que commencer. Il appartient aux artistes, aux chercheurs, autant qu’aux publics, d’en façonner l’avenir.
Crédits photos : Visuel principal, tables rondes et exposition BNF : David Hanau