Le festival June events, organisé par l’Atelier de Paris, s’est achevé hier. Une soirée sous le sceau du jeu et de la fête.
Une soirée ludique pour la clôture de June events, avec trois spectacles à la suite : MOS, de la danseuse et chorégraphe grecque Ioanna Paraskevopoulou, Play 612, de Daniel Larrieu et Down, de Mélissa Guex.
Les propositions de Ioanna Paraskevopoulou et Mélissa Guex se rejoignent sur la place accordée au son et aux percussions. La première, notamment, accompagnée de son acolyte Georgios Kotsifakis, se livre à des bruitages, produisant en live la bande-son de films qui défilent sous nos yeux. Des films extraits d’une culture cinématographique commune, projetés sur grand écran avant d’être retransmis, en fond de scène, sur une toute petite télé. Ce changement de support dit tout : à mesure que progresse le spectacle, le son et sa fabrique prennent le pas sur l’image. C’est désormais la composition de cette bande sonore qui devient le sujet de la pièce. Le bruit de la noix de coco imitant le sabot d’un cheval laisse progressivement la place à un numéro de claquettes qui n’est pas sans rappeler les films de Fred Astaire et Gene Kelly.
Une dimension comique vient compléter cette réflexion en actes sur le son : elle provient en grande partie de l’hiatus entre la vidéo et les deux danseur·ses face à nous, mais aussi du défilement de surtitrages par moments absurdes.
Le spectacle de Daniel Larrieu (également joué à Uzès) apparaît comme un medley des différentes pièces du chorégraphe, répertoire s’étendant de 1992 à nos jours.
Le public est invité à participer à la composition de ce pot-pourri en tirant d’un chapeau le titre des extraits proposés. Daniel Larrieu et ses comparses Jérôme Andrieu et Enzo Pauchet interprètent alors ces différentes pièces dans un ordre aléatoire, qui met en valeur tel ou tel des danseurs. Górecki, mais aussi Léo Ferré et… Aya Nakumara servent de bandes-sons aux différentes chorégraphies ou de sources aux « chansons de geste », interprétations gestuelles des paroles d’une chanson.
La réussite de l’ensemble tient en partie à la distribution : la diversité des âges, des corps et des styles apporte de la variété à la soirée. Si Enzo Pauchet et Daniel Larrieu ont une interprétation très ancrée dans le sol, celle de Jérôme Andrieu tend davantage à s’élever vers le ciel.
En outre, la complicité entre les trois danseurs fait des intermèdes des moments d’humour où ironie et autodérision emportent le rire du public.
Ce spectacle était suivi de celui de Mélissa Guex, accompagnée du batteur-compositeur Clément Grin. Un crescendo musical pour annoncer le DJ set de Klaire Alice venu clore la soirée.
Photographie : Pinelopi Gerasimou