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Mémoires et souffles en ouverture de June Events

par Marcel Simon
le 31.05.2023

C’est officiel, la saison des festivals bat son plein. Alors que les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis se déroulent jusqu’au 17 juin, June Events, le rendez-vous des danses contemporaines du Atelier de Paris / CDCN, est entré dans le bal avec un double programme qui fait la part belle au risque et à la création : Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas d’Habib Ben Tanfous et THIS IS NOT (an act of love & resistance) de la nouvelle directrice du CCN de Grenoble, Aina Alegre.

« Un corps écran »

Si vous êtes amateur, amatrice de théâtre, vous connaissez sûrement le nom d’Habib Ben Tanfous qui officie chez Armel Roussel (qui d’ailleurs présente sa version de Baal à la Tempête en ce moment) en tant que comédien. Nous le retrouvons dans une pièce 100 % autobiographique qui invite la danse dans les mots. La première image est d’ailleurs totalement théâtrale. Il est assis, il attend, il clope.

Puis le mouvement vient de façon mal pensée. Au sol, côté jardin, son geste n’est visible que par les premiers rangs de la salle de l’Atelier de Paris. Il ne nous reste que son ombre, qui se fait bossue, immense. Rapidement, il se donne à voir et à entendre. Son témoignage est intime et sensible. Il raconte son « corps écran » sur lequel tout est projeté : son origine, ses pensées politiques et tout un paquet de stéréotypes. Sa danse est fragile, il ne cherche pas la précision, uniquement l’émotion.

Son récit est très universel. Il raconte comment nous sommes ancrés par des assignations qui nous dépassent. C’est quand il nous parle face au micro, que son regard se fait poignard, que sa colère l’envahit face aux injustices de ces choix qui ne sont pas les siens, que la pièce gagne en valeur.

Ce joli moment laisse place après une courte et bucolique pause au rythme chevronné de la pièce d’Aina Alegre.

On se souvient qu’en  2021, Aina Alegre avait invité Yannick Hugron, aujourd’hui codirecteur avec elle du CCN, à lui parler de son expérience de danseur traditionnel basque. Quand THIS IS NOT commence, on sent que ce travail sur ces danses aux bras levés et au dos droit continuent de la fasciner.

Le début de la pièce laisse penser à un chef-d’œuvre. Il y a cette entrée en matière brillante, d’une musicienne-danseuse descendant les escaliers qui mènent à la scène armée d’un trombone à coulisse, il y a ensuite un surgissement de danseuses (Maria Astallé, Maria Cofan, Cosima Grand, Hanna Hedman, Kotomi Nishiwaki, Maria Puertas, Julia Soler, Asha Thomas) et d’un danseur (Gwendal Raymond). Le rythme et l’esthétique font terriblement penser aux esthétiques des pièces d’Alessandro Sciarroni et le procédé d’écriture est le même que chez le chorégraphe italien : du rythme et de la répétition. Les phrases chorégraphiques sont faites de sauts droits, de hanches qui roulent en arrière et de courses effrénées. L’ensemble est extrêmement séduisant et bien tenu.

Malheureusement, la pièce s’épuise dans sa durée et dans ses motifs. Là où la danse répétitive était puissante, ses ruptures, notamment dans l’utilisation d’une lumière de plus en plus illustrative (ciel bleu, coucher de soleil), retirent sa force au propos.

Restent de magnifiques interprètes et des images superbes, comme ce quatuor de cuivres qui deviennent douceur ou le tremblement de Kotomi Nishiwaki. C’est justement cet alignement de tableau qui porte préjudice à cette pièce qui s’annonçait hypnotique.

 

 

Le festival June Events se déroule jusqu’au 17 juin. Informations et réservations ici.

Visuel : © Phile Desprez