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05.11.2024 → 09.11.2024

« De Fugues… en Suites… », la danse contrapuntique de Salia Sanou

par Julia Wahl
06.11.2024

Le chorégraphe Salia Sanou nous entraîne dans un monde étrange où les fugues de Bach côtoient la kora burkinabé. Saisissant.

L’objet de Salia Sanou était de proposer avec De Fugues… en Suites… un objet syncrétique, mêlant à Bach les influences diverses des danseuses réunies pour l’occasion : le jazz, la danse contemporaine, le ballet classique, la danse africaine ou le hip hop. Il est y parfaitement parvenu.

 

De l’art du contrepoint

 

Premier point commun entre la musique du compositeur leipzigois et la danse du chorégraphe burkinabé, la quête de spiritualité. Les danseuses (Ema Bertaud, Dalila Cortes, Ida Faho, Awa Joannais, Elithia Rabenjamina et Alina Tskhovryebova) semblent en effet inexorablement attirées par le ciel, reliant leurs paumes en de belles couronnes au-dessus de leurs têtes ou esquissant des demi-pointes qui paraissent les préparer à quitter terre. La lenteur des gestes qui entament le spectacle s’inscrit dans cette attente paisible de la grâce.

 

Mais la véritable force de la pièce, c’est bien ce mélange insolite qui devient le thème même de De Fugues… en Suites… Jouant avec le genre du contrepoint dont Bach a su se faire virtuose, Salia Sanou en propose une version universelle et contemporaine, qui unit le piano – très belle interprétation de Zhu Xiao Mei et de Célimène Daudet – à la kora et au balafon. La composition du musicien électro Marin Cardoze suit, entame ou s’entremêle aux Contrapuncti de Bach.

 

De la sereine union des êtres et des arts

 

Contrapuntiques, aussi, les jeux entre musique et danse, qui s’accompagnent ici et s’opposent là. Les danseuses évoluent sur des rythmes divers, qui parfois coïncident avec celui de la musique, et parfois s’en émancipent avec d’autant plus d’habileté que cela se fait en douceur, sans insistance aucune. Les passages d’un tableau à l’autre ont ainsi lieu avec l’aisance de l’évidence.

 

La lumière de Sylvie Mélis participe de cet univers où tous les mondes se côtoient sans heurts : les halos des douches guident momentanément le regard du public sur le solo de telle ou telle danseuse avant que de laisser, sans en avoir l’air, place à des rampes qui transforment alors les pieds des interprètes en seuls personnages du spectacle. Cette danse des pieds, qui offre un contrepoint aux couronnes de tout à l’heure, marque le lien indéfectible qui unit le bas et le haut tout en mettant en évidence la virtuosité des danseuses.

 

Salia Sanou nous propose là un très beau spectacle, riche et entraînant, selon ses vœux, le public vers un « voyage apaisé ».

 

 

Du 5 au 9 novembre au Théâtre de la Ville – Les Abbesses.

 

Visuel ©Laurent Philippe