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« Glissement », les fondations solides de Johan Bichot

par Amélie Blaustein-Niddam
24.02.2024

En clôture des Hiverômomes, les Hivernales, le festival de danse d’Avignon, présentait à trois reprises le brillant Glissement. Une pièce intime entre cirque et danse qui pose la question de la construction de soi.

Sur scène, il y a comme une étoile, un carré rouge, là, tout en haut, inaccessible. En dessous se trouve une structure en métal, immense, comme un mât à quatre pieds renversé. Et il y a lui, Johan Bichot, qu’on a pu voir danser dans Une Maison de Christian Rizzo et fréquemment chez les frères Ben Aïm, observe la scène. Il nous demande, de son regard, de faire comme lui, de prendre le temps d’observer. Et puis il s’y colle. On retrouve une nouvelle fois ce danseur génial, au corps très désarticulé. Il prouve encore ses capacités à ne pas être que technique en dissociant complètement le bas du haut de son corps. Il court sur place, en l’air, il semble vouloir nous dire les errements de la vie.

 

Et puis les mots de Samuel Beckett dans Sans, qui  reviennent inlassablement sur l’impossibilité à « être », Bichot se confronte à son agrès, s’y accroche, le chevauche. À chaque fois, il offre une danse particulièrement ancrée où la fluidité est reine.  On retrouve les dissociations et les inversions chères à Rizzo (« Soit le puits était profond, soit ils tombaient très lentement »…), et son costume, veste-pantalon bientôt sali comme dans Paso Doble est une référence directe à l’un de ses maîtres, Josef Nadj. L’écriture de Bichot devenant chorégraphe est pleine de références pertinentes.

Des mondes très différents

C’est un travail élégant à suivre de près qui sait allier une haute technicité à un grand partage. Les moments du spectacle qui se concentre sur la structure sont, de loin, aujourd’hui les plus aboutis. Le danseur y manipule tous les rythmes et toutes les écritures pour dire la recherche de soi.

 

Il croise ainsi des mondes très différents, la danse théâtre, le pur contemporain et le cirque pour produire un geste unique. La pièce qui était présentée aux Hiverômomes, est appelée à grandir pour atteindre cet automne un format d’une heure.