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20.05.2025 → 22.06.2025

Direction Haute Pression – la playlist avant l’été

par Antoine Couder
20.05.2025

 

Détours dans les hautes sphères du simili hype de la machine à tubes. Comme si l’avenir nous appartenait.

1.2.3

 

On a déjà parlé ici du disque de Delphine Deau, la « préparation » de son piano pour le compositeur de la fin de la Renaissance, John Dowland. En voici quelques échos « préparés » en introduction de cette playlist sous hautes pressions (des températures militaire et politique, du climat aussi. « In sweetness », ouverture vibratoire avant de plonger dans l’un des titres jubilatoires du dernier album de Sault (« W.A.L ») qui restitue une ambiance funky très street et joliment arrangée. Direction les hautes sphères ; son de clavier qui nous pose en apesanteur sur un texte onirique au-dessus et au-dessous des nuages, un peu seule, un peu occupée avec les autres dans une immensité solitaire. « Si de-acum am intrat, cu toti in vacanta mare » (le « Vara e venit ? » d’Alexandrina).

 

4.5.6

 

Premier tube intrusif pour apprivoiser les oreilles, Doechii et son « Anxiety » qui reprend en mode « j’explore les aléas de ma santé mentale », le succès planétaire de 2012, « Somebody That I Used to Know », à l’époque complètement inattendue. Et ça marche parfaitement, c’est un petit temps libre que l’on accorde à la playlist avant d’entrer dans le dur du recyclage façon Delphine Deau ; réajuster, retravailler ce qui est, enfin ce qui a été, en l’occurrence il s’agit là d’un prélude du « Clavier bien tempéré » de Jean-Sebastien Bach revu et corrigé par Violaine Cochard avec le soutien du toujours très brillant Édouard Ferlé. C’est un peu long, on veut bien l’admettre, mais c’est quand même carrément enivrant, écouté à fond dans les couloirs du métro. La suite vous propose tout simplement un lâché-prise, ensorcelé par les volutes hip-hop de feu Jazzmatazz alias Guru dans son très chaloupé « Look to the sun ». La séquence vintage pour les bobos.

 

7.8.9

 

Mais en haute pression, la décontraction ne flotte qu’un temps. Très vite, les éléments se transforment et – à défaut de ramener systématiquement de la violence- pousse vers des contrées un peu plus magiques. Des ambiances encore lourdes et pourtant mystiques captées avec classe par une PJ Harvey au meilleur de sa forme (« The wind », 1998). Voix élégiaque sur fond de murmure, le vent souffle et on l’écoute, en attendant que la vieille princesse trouve un mari ou quelque chose, quelqu’un.e qui ferait l’affaire. De ces suggestions écoféministes, on joue les apprentis sorciers, en les mélangeant, les enchaînant avec quelques bribes de la beautiful girl du moment (français) ; la très directe Theodora (« 243 km/h »). On a bu ce gin-To et son sucre glamour a brouillé notre esprit (ou alors quelqu’un a mis quelque chose dans mon verre). On babille pour suivre avec l’ordinaire de la French Touch, Vegy et Air qui se souviennent du bon temps (« Remenber »).

 

10.11.12

 

Tout cela vraiment n’est que du divertissement (l’agencement aux formes discrètes du capitalisme) et on en oublierait presque notre point départ ; le coup de sifflet dance floor envoyé en ouverture par le Sault. On enchaîne ici avec le prolifique Mathew Herbert, connu pour sa timidité scénique et cette façon bien à lui de se tenir derrière -mix funky entre Tricky et Marc Collin- nous invitant à découvrir la grande dextérité mélodique de sa Buddy, Momoko Gill (« Baby star »). On se glisse ici dans les vocalises, rejoignant la texture pure qu’apprécie Herbert et qui emmène comme par enchantement jusqu’à Los Angeles avec quelque croquis de zayALLCAPS, minutieux de groove et de surfing avec les machines, de polyphonie vocale entre R’nB et intelligence artificielle (« MTV’s Pimp My Ride »). Un plat du jour qui nous ramène dans le dur, le « Shush » de DJ Plead, extrait de son dernier album dont on oubliera vite l’apriori austère, pour replonger au fond de l’ambiant dansé et rêvé. Un deuxième plat non plus du jour, mais « secundo Piatto », carrément d’époque.

 

13.14.15

 

Et cette fois, il n’y a plus d’autre issue, « no future », on va demeurer dans l’époque, un peu inquiet, un peu traumatisé même de se déhancher sur un trois-temps tout fragile ; entretenu quand même par l’afro-beat triomphant d’un Burna Boy, ici accompagné de Shallipopy. Des vedettes américaines pour annoncer la grande découverte de ces hautes pressions. L’atmosphérique « Sous ta peau » rendue staccato par la grâce de Cloé du Trèfle. C’est tellement jubilatoire que l’on se sent autorisé à n’importe quoi, comme redescendre de quelques tempos pour un (plus difficile) « Hold me in a new way » (Elaine Howley).

 

16.17.18

 

Prêt.es pour le grand final ? Parce que, est-ce que l’on n’aurait pas gardé le meilleur pour la fin par hasard … Le « Sweet danger » du Nigérien Obongjayar complète et enfonce le spirit un peu formaté du « Loha II » du grand Burna Boy. L’humidité habille l’atmosphère et nous taille un manteau de pluie, idéal pour revenir au classique, à découvrir (et là, ce serait une vraie chance) ou à se reprendre, se laisser surprendre par le retour du refoulé (« Golden Brown », the Stranglers). Eh oui, le meilleur est pour la fin, « Chintamani » cette nouvelle chanson de Céline Dessberg décidément enthousiasmante.