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« Assembly Hall », l’AG agitée de Crystal Pite, Jonathon Young & la Cie Kidd Pivot

par Nicolas Villodre
03.04.2024

Le théâtre Sarah Bernhardt, ex-TDV, a fait salle comble pour présenter la dernière création de la chorégraphe Crystal Pite et du dramaturge Jonathon Young, Assembly Hall, salle multifonctions qui rappelle nos bonnes vieilles salles des fêtes communales.

 

 

Images d’Épinal

Le décor n’est pas de Roger Harth puisqu’il est, d’après la feuille de salle, de Jay Gower Taylor. Trois écrans pour l’instant éteints nous inquiètent, qui annoncent le sous-titrage, donc des dialogues, donc aussi du théâtre, alors qu’on est là pour la danse – le site du TDV range dans cette catégorie l’opus en question. Une toile de fond patinée avec, en son centre, une petite scène renoirienne (on parle du cinéaste) présageant la mise en abyme du spectacle, un panier de basket fixé juste au-dessus, deux portes de secours, côté jardin et cour, qui serviront aussi aux entrées des acteurs-danseurs, des chaises. Des chaises comme dans le théâtre d’Ionesco et la danse-théâtre de Béjart. Une seule d’abord, de laquelle a chu un homme démantibulé au sol (Dave) que tente de ranimer une femme (Glenda). Puis neuf. Des chaises d’écoliers sixties, de métal et de bois, que les huit interprètes disposent face à face puis en arc de cercle. La pièce peut commencer.

 

La réunion annuelle d’une association de bienfaisance est prétexte pour les auteurs, celui de la pièce de théâtre, Jonathon Young et des danses qui vont avec, Crystal Pite, non seulement à remonter le temps (on passe de la fin des années 60 dénotées par le carrousel de diapos Kodak) au Moyen Âge, de la démocratie formelle occidentale (nord-américaine) aux tumultes guerriers lointains et proches à la fois. C’est là que les danseurs, eux-mêmes retournés en enfance, s’en donnent à cœur joie, font la fête à la quête du Graal – la fest quest est le but de la célébration. La table ronde des débats se métamorphose en celle des chevaliers du même nom. Allusion est d’ailleurs faite, en passant, à Roland sonnant du cor à Roncevaux. Ainsi qu’au roi Arthur, portant beau sa couronne de la taille d’une coiffe bigoudène ; à la belle Guenièvre ; au monde enchanté de Merlin. Avec des lances, des piques, des hallebardes et des épées, en veux-tu, en voilà. Le récit, somme toute assez simple, alterne avec la chorégraphie et prend sa source iconique. Assembly Hall est une suite de tableaux illustrés par le mot et le geste.

 

Hellzapoppin’

Le cadre étant posé, reste le contenu et, ce qui pour nous, compte le plus, la forme. Pour ce qui est du théâtre, on n’est pas dans du Shakespeare, dans le style noble ou trivial, mais plutôt dans le familier, le coutumier, le prosaïque. Les dialogues sont ceux des gazettes locales. La danse, au contraire, rayonne, étincelle, pétille et, ce, depuis le début des hostilités. Le recours au playback systémique, les excellents interprètes Rakeem Hardy, Livona Ellis, Renée Sigouin, Doug Letheren, Brandon Alley, Rena Narumi, Gregory Lau, Ella Rothschild se calent à la perfection sur les voix préenregistrées de Ryan Beil , Marci T. House, Alessandro Juliani, Meg Roe, Gabrielle Rose, Amanda Sum, Vincent Tong et Jonathon Young. Le procédé est un peu le même utilisé depuis trente ans par Système Castafiore et, plus récemment, par Rocio Berenguer, dont le TDV programma l’an dernier Badweeds.

 

Le playback déréalise fort heureusement l’aspect théâtral de la chose, le jeu des comédien.e.s-danseurs.danseuses étant par son excès gesticulatoire et, quelquefois, contradictoire, proche de l’art du mime. Ce par quoi la danse n’est pas du tout minorée, réduite à trente minutes dans un spectacle d’une heure trente, comme certains ont pu le penser. La chorégraphie emprunte au classique — y compris en le contestant ou en le moquant, façon Ballets Tockadero. Le travail de groupe est sensationnel – on a en tête ces batailles de San Remo sur fond de percussions d’épées – les pas de deux et de six sont nets et on ne peut plus précis – Pite invente de nouveaux portés. Les quatre variations masculines et féminines produisent leur effet. Nous avons trouvé prodigieux Gregory Lau et exceptionnelle Renée Sigouin.

 

 

 

 

Visuel : Assembly Hall, photo © Michael Slobodian