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Les « Mille et Une Nuits » queer de Sorour Darabi

par Margot Wallemme
19.10.2024

L’artiste Iranien Sorour Darabi s’approprie et réinvente le récit des Mille et Une Nuits dans son premier opéra en mettant en lumière le potentiel queer de Shéhérazade.

Transformation des formes et des corps

 

Le travail de Sorour Darabi interroge les questions d’intériorité, de genre et d’identité. Après la création des solos Farci.e en 2016, Savušun en 2018, Mowgli et Natural Drama en 2021, il présente sa première pièce de groupe, Mille et Une Nuits. Cet opéra fait de lui un artiste accompli, total. Il devient metteur en scène, poète, chorégraphe, chanteur et danseur.

Sorour Darabi réinvente et actualise l’opéra en mettant en scène des corps et une sexualité souvent absents de cette forme artistique. En transfigurant l’esthétique de la danse telle qu’on la conçoit en Occident, Sorour Darabi lui rend son rapport spirituel au monde. C’est à travers le portrait queer de Shéhérazade que s’initie alors une nouvelle manière de regarder les corps et de vivre l’opéra.

Dans Mille et Une Nuits, l’énergie de chaque artiste se conjugue et alimente une performance qui fascine autant qu’elle met mal à l’aise. La beauté de l’ensemble est avivée par les lumières et la musique, qui traversent et renouvellent le décor.

Liquéfaction de la scénographie et échauffement de l’âme

 

Dans l’obscurité, les performeur·euse·s évoluent à quelques centimètres de nous. Nous sommes plongé·e·s dans un univers sombre qui effraie mais captive. Des chaines suspendues au plafond traversent d’énormes morceaux de glace emprisonnant de longues mèches de cheveux. Les danseur·euse·s glissent sensuellement sur ces brillantes et coulantes pierres glacées. Ils et elles se baignent et s’éclaboussent violemment dans le liquide qui en découle. Leur peau est rougie. Leurs regards sont perdus dans un autre monde, la transe les emporte dans des mouvements de vague.

Dans ce « harem futuriste dystopique, post-humaniste, gothique et queer », nous regardons la nuit s’écouler. Le décor se transforme, se liquéfie, la lumière aussi. Les jeux de balayage, les puits de lumière dorée viennent caresser le corps des danseur·euse·s. L’espace froid se réchauffe, les corps se rencontrent, s’apprivoisent, s’excitent, s’affolent. Puis les voix s’élèvent.

 

Intériorité et ambiguïté en musique et en poèmes

 

Les poèmes écrits par Sorour Darabi sont chantés sur une musique électro-acoustique réalisée en partie en live. La mélancolie de la harpe d’Ange Halliwell et de la guitare de Florian Le Prisé rencontrent les voix des performeur·euse·s. Ces voix sont mises en scène dans leur fragilité. Elles sont touchantes, troublantes.

Les textes se mêlent à la musique et renforcent le caractère onirique de la performance. Les morceaux de glace, poussés par les danseur·euse·s, s’entrechoquent et donnent naissance à des sons purs, uniques. Pendant un peu plus de deux heures, les artistes évoluent et se transforment sur la musique, sous la lumière, en harmonie avec le décor.

Dans cet opéra engagé, les voix marginalisées par les anciens mythes peuvent enfin être exprimées.

 

Au Pavillon Villette jusqu’au 19 octobre, dans le cadre du Festival d’Automne.

 

Visuels : ©Camille Blake