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Zagreb : Un gala célébrant les 75 ans de l’Indépendance d’Israël maintenu, malgré tout

par Yaël Hirsch
13.10.2023

Alors qu’un grand colloque européen avait lieu à Zagreb, ce mercredi 11 octobre, un « gala » était organisé à la salle de concert Vatroslav Lisinski à Zagreb. Deux candidats mythiques de l’Eurovision : l’israélien Moti Giladi (1986),et la croate Tajči Cameron (1990) ont décidé de maintenir leur rencontre sur scène, dans un concert qui appelait à l’espoir et à la paix…

Israël et la Croatie main dans la main

C’est accompagnés par un orchestre symphonique, le Croatian Radiotelevision Symphony Orchestra, dirigé par Alan Bjelinski, que les deux stars de l’Eurovision ont donné leur concert. Ils se sont produits dans le cadre élégant, et années 1950, de l’auditorium construit en l’honneur du compositeur croate Vatroslav Lisinski. Ils célébraient à la fois le 75e anniversaire de la naissance d’Israël dans la capitale d’un pays qui a proclamé également son indépendance en 1991 et connu 5 ans de guerre atroce par la suite. Devant un public très habillé pour ce gala, des discours officiels ont précédé le concert, avec notamment un message enregistré du Président Israël Isaac Herzog, un mot de Dragan Primerac, le leader de l’influent Croatian-Israeli Business Club (CIBC) et des messages de diplomates. Si une partie des participants de la conférence a préféré ne pas venir se divertir en des temps aussi graves, ceux et celles qui étaient présents ont expliqué qu’il était important de « continuer » malgré les massacres et les enlèvements en Israël.

 

Un show rétro

Et pour le public, qui était venu nombreux, soit pour fêter 26 ans de coopération entre Israël et la Croatie, soit tout pour voir « en vrai » Tatjana Cameron alias Tajči. Cette véritable star dans les années 1980 avait été forcée de quitter son pays à cause de la guerre, est passée par les États-Unis où elle a eu des petits rôles dans des comédies américaines (et a composé une chanson avec Olivia Newton-Jones) puis est, finalement, revenue au pays. Blonde, flamboyante, changeant par trois fois de tenue avec élégance, elle nous a ramenés aux paillettes des émissions de télévision de notre enfance, le samedi soir, quand les stars se juchaient sur des talons pour présenter leurs chansons au grand public, via le petit écran. Il était touchant de mesurer à la qualité de l’orchestre, combien l’Eurovision a pu susciter des liens européens élargis, et aussi d’entendre face à la chouchoute locale, l’inoxydable « Moti », 76 ans, capable toujours d’imiter Elvis Presley ou Leonard Cohen ou encore de chanter « Sole Mio ».

 

À défaut de paix, un encouragement à espérer

C’était rétro, bien sûr, avec des grands tubes, volontiers en anglais (Moti a aussi passé du temps aux États-Unis comme cantor) : « Hallelujah », « Over the Rainbow », « What a wonderful world »… Mais ces classiques du 20e siècle, ont pris une tonalité douce-amère dans le contexte que nous traversons. « Smile » de Nat King Cole ou le duo final « Yerushalaim Shel Zahav » partageaient beaucoup d’émotion. Et voir ces deux chanteurs aux pseudos qui riment : « Moti et Tajči », tous deux partis en exil aux États-Unis faire l’effort de partager leurs manières différentes de prier, et s’exprimer à temps l’un dans la langue de l’autre nous a fait du bien. Et même si la chanson qu’il ont créée ensemble en anglais pour l’occasion laisse dubitatif, ce travail de traversée des cultures est marquant.

 

 

Si l’exhortation à faire « passer la paix » avant tout de Moti semble difficile à entendre face aux images qui nous hantent sur les réseaux, chanter ensemble, « Evenou Chalom Alekhem » (nous vous annonçons la paix) permet de mesurer tout ce que l’on perd, avec l’espoir peut-être de le retrouver…

 

Visuels © YH