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PJ Harvey, princesse cosmique désabusée aux Nuits de Fourvière

par Prune Fargetton
05.06.2024

Dans le sillage de son dernier album sorti en 2023, I Inside the Old Year Dying, PJ Harvey s’est produite le 4 juin en concert aux Nuits de Fourvière. Si les fans du premier jour s’attendaient peut-être à un throwback vers leurs années lycée, la musicienne britannique ne s’est pas contentée de ressusciter les années 1990. Elle a aussi livré des expérimentations intimes et fabuleuses.

Théâtral décor d’antiquaire

« Veuillez vous rapprocher les uns des autres, s’il vous plaît », insiste lassée une hôtesse d’accueil, « allez, allez, l’homme est un animal social ». Le Grand théâtre romain de la butte de Fourvière est comble ce soir. On se serre dans les gradins. Et sans première partie, dans un théâtral décor d’antiquaire, PJ Harvey entre en scène avec ses musiciens. 

Princesse cosmique désabusée

Toute de blanc vêtue, parée d’une cape à motif, comme des éclats noirs de peinture ou une toile d’araignée, elle semble une princesse cosmique désabusée. La lumière est bleue et son regard faussement candide balaie la foule pour se poser sur ses bras levés en branches. «Prayer at the Gate» ouvre le concert dans une lumière céleste. Premier morceau de son dixième et dernier album, I inside the old year dying (2023), la batterie lente et lancinante étire le temps, comme les onomatopées qu’elle répète. Sa voix cristalline ne faiblit pas, toujours plus haute, plus pure.

Polly perdue dans le Dorset

Très intimiste, son dernier album est doux et marqué par un retour fragile à l’enfance. La princesse Leia qui nous apparaît est aussi, quand elle chante, la petite Polly anglaise que l’on imagine se perdre dans les bois du Dorset. Les boucles électroniques portent ses poèmes, mais nous sommes comme dans un jardin : les transitions sont des bruits d’oiseaux, des rires d’enfants, des field recordings vraiment organiques récoltés par le producteur et ingénieur du son Mark Ellis ‘Flood’.

Sombre chimère surréaliste 

Avec sa guitare acoustique, PJ accompagne des chants presque folkloriques, des contines terriennes et stellaires. Entre aucun couple elle ne tranche : sons nets et vaporeux, ronds et électriques, elle nous ensorcelle. Son dernier album est une chimère sombre, surréaliste. Et sur «A Noiseless Noise», la batterie éclate, bruyante. Ainsi, la foule reprend vie avec une PJ björkesque pour une deuxième partie plus rock and roll

Couper le cordon

Et le passage à des basses saturées s’accompagne dans «Down by the Water» de la métaphore d’un infanticide, qui coupe pour ce soir le cordon avec l’enfant candide. Après un intermède de ses quatre musiciens, côte à côte au devant de la scène pour chanter sur une rythmique ternaire que nous sommes invités à imiter, la chanteuse revient sans sa cape futuriste pour offrir ses plus grands hits des nineties

Nébuleuse particulière

A travers «50 Ft Queenie» (1993), «Black Hearted Love» (2009), «The Garden» (1998), on voyage dans sa nébuleuse particulière et versatile. Ses voix – astrale, écorchée, limpide ou audacieuse -, sont nos guides dans une voie réinventée mais toujours sienne. En beauté, multicolore, elle termine le concert avec «The desperate kingdom of love» (2004), «Man Size Sextet» (1993) et la très appréciée par le public, «Dress» (1992).  



Photographie : PJ Harvey aux Nuits de Fourvière

(c) Crédit : Paul Bourdrel