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La palombe Sílvia Pérez Cruz enchante la clôture du Festival d’Avignon

par Amélie Blaustein-Niddam
23.07.2024

La 78e édition du Festival d’Avignon s’est close en musique et en VO avec la diva espagnole Sílvia Pérez Cruz. Un vrai moment de tampon entre la profondeur des spectacles proposés pendant ces 23 jours et le monde d’après.

« C’est très tard non ? »

Toda la vida, un día est le dernier album de la chanteuse, et c’était donc aussi le nom de cette soirée de fin de festival à L’Opéra. Finir en chanson est une tradition qui remonte aux années Baudriller-Archambault et jamais abolie. Pendant longtemps d’ailleurs, ce concert avait lieu dans la Cour d’Honneur juste avant qu’elle ne soit démontée. Cette 78e édition intense en permanence sur le fond  (cœurs sur Malicho Vaca Valenzuela et Mohamed El Khatib) et quelques fois sur la forme (Merci mesdames Angélica Liddell, La Ribot et Lorraine de Sagazan) avait comme fil conducteur la langue espagnole. C’est pourquoi Tiago Rodrigues a invité la diva à venir nous accompagner dans notre transition entre la bulle de folie et le grand calme du jour d’après, le 21 juillet à 23 H 59, soit pile à la dernière minute du dernier jour.

Elle apparaissait comme un soleil avec son trio violon, violoncelle et contrebasse. Mais ils et elles vont rapidement nous surprendre en multipliant les instruments. Regardez : Bori Albero joue de la contrebasse et des claviers, Carlos Montfort, lui, multiplie les violons, les percussions, la trompette, et les claviers, chœurs) et Marta Roma maîtrise le violoncelle, la trompette. Sílvia Pérez Cruz n’est pas que la voix, elle est également musicienne, elle s’empare de tout : guitare, saxophone, claviers et synthétiseurs.

 

Enfance, jeunesse, maturité, vieillesse et renaissance

Toda la vida, un día est une suite « en cinq mouvements, cinq âges, cinq couleurs ». C’est un parcours de vie qui nous amène de la légèreté de l’enfance à l’au-delà en deux heures d’un concert mêlant jazz, flamenco, énergie andalouse. Elle fusionne avec ses musicien.n.e.s avec une bienveillance sincère. Dès l’ouverture «La Flor», le ton est donné : de la profondeur, de la douceur, et quand elle avance vers l’adolescence, cette douceur se pare d’intenses tourments de l’âme (« Salir distinto »). Quand sa voix devient flamenco, pure, juste accompagnée de la guitare, on touche au mystique. Elle voyage par toutes les émotions. On saisit la nostalgie, les grandes décisions et les grandes douleurs juste en l’écoutant pleurer dans la voix sur «Mi ultima canción triste». Sílvia Pérez Cruz étonne quand elle cultive des tessitures plus électroniques proches de Dead can dance.

 

Le concert se termine avec deux rappels, dont le cult La paloma immortalisé par Pédro Almodovar dans Parle avec elle.

Un moment suspendu, parfait pour passer à autre chose. À l’année prochaine Avignon !