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Pink Martini à Jazz à Juan, un gang à la « Ocean’s Twelve »

par Hanna Kay
13.07.2024

C’est la 63e édition de Jazz à Juan. Sur scène, vendredi 12 juillet, c’est aussi le 30e anniversaire du groupe américain Pink Martini. Ils sont douze musiciens sur scène. Dix hommes en smoking, Deux femmes. Un gang à la Ocean’s Twelve. Braquage sensuel et joyeux. De la fantaisie et du spectaculaire.

Par Hannah Kay

Au milieu de la pinède

 

China Forbes, la chanteuse, dégaine en premier. Robe de cocktail en soie orangée, rouge à lèvres rouge flamboyant, large sourire, boucles dorées, cheveux en chignon, elle incarne tantôt une Italienne, une Andalouse, une chanteuse de Broadway des années 1960. En napolitain, elle devient une sirène qui appelle son amant, et on y croit. On guette le bateau que l’on aperçoit au loin sur la mer derrière la scène au milieu de la pinède pour savoir si le marin revient enfin.

 

Ce n’est pas une hallucination. Jazz à Juan, c’est cette scène mythique, paradis naturel, avec la mer et les pins en fond. Tellement beau que l’on ne sait plus discerner imaginaire et réalité. Alors on se laisse bercer, on se laisse emporter dans l’espace avec des chansons dans des langues multicolores, en japonais, en anglais, en coréen, en roumain, en turc, en français et même en persan.

 

Subitement changement de décor, on est propulsé à Saint-Germain-des-Prés dans les années 1960. C’est ce qu’on aime, cette folie du temps qui, un instant, est étiré. On ressent ce qu’il a pu se passer ici en 1960 à la création du festival Jazz à Juan, le plus ancien d’Europe. C’est Sidney Bechet, le clarinettiste et saxophoniste, qui en est à l’origine. L’Américain est tombé amoureux de l’endroit (et il y a de quoi), et d’une femme aussi, puisqu’il s’est marié en 1951 dans une fête immense, charivari arc-en-ciel au rythme de la Nouvelle-Orléans.

 

Heureuse paresse, heureuse tristesse

 

On mélange les univers, les époques, tradition et modernité, Pink Martini s’inspire d’un poème de Guillaume Apollinaire de 1914 pour une célèbre chanson sous le nom de « Sympathique » sortie en 1997 qui fait l’éloge de la paresse. « Ma chambre a la forme d’une cage/ Le soleil passe son bras par la fenêtre/Les chasseurs à ma porte/Comme les p’tits soldats/Qui veulent me prendre/Je ne veux pas travailler/Je ne veux pas déjeuner/Je veux seulement l’oublier. »

 

« Je ne veux pas travailler », dites-vous ? Pourtant le show est parfait. Alors « Je ne veux pas travailler, je veux seulement oublier » , cela dépend des moments et surtout de ce que l’on nomme « travail » sans aucun doute. Tout cela est loin d’être superficiel. Si le concert nous offre cette énergie précieuse du live, cette légèreté qui nous fait danser, qui nous fait rêver, on n’oublie pas que la tristesse existe, parfois. Mais on la transforme et c’est peut-être cela, la beauté des artistes qui nous touchent. Voir de la lumière partout, même dans la tristesse. Preuve en est quand China interpelle l’auditoire pour demander si quelqu’un parle turc. Parce que la chanson qu’elle va chanter en turc est belle et joyeuse, dit-elle, pourtant quand on comprend les paroles, elle est triste…

 

L’autre chanteuse du groupe, c’est Storm Large, créature qui fait une apparition explosive tardivement au milieu du concert. Buste tatoué, cheveux blonds tirés, décolleté plongeant, corps musclé, c’est une sorte de Madonna à l’énergie délirante qui entre en scène et fascine. Voix affirmée, mélange parfait d’une femme aux charmes envoûtants et d’une énergie masculine. C’est un très beau message pour les femmes. De la force et du courage. Nous avons été très émus quand elle a chanté cette chanson sensuelle en farsi. Une femme comme elle qui célèbre la culture perse avec le contexte politique iranien actuel est un merveilleux message d’espoir. C’est ce qu’on préfère chez Pink Martini : l’ode à la liberté derrière une légèreté apparente, qui défend des combats profonds, derrière cette joie qui dépasse les tristesses.

 

Un anniversaire réussi

 

« L’enchantement simple » est un texte de l’écrivain et poète français Christian Bobin, mort en 2022 : « Mon recours, le seul, sera de lui lancer aux yeux cette poignée d’amour fou sur quoi mes mains, toujours, se sont refermées. Ce lent regard sur l’enfant, sur le ciel, sur le vide. » C’est la dernière phrase du poème, le dernier rappel du concert. On lève les yeux pour regarder le ciel nous aussi, pour regarder le monde, de loin, un instant. Merci Jazz à Juan, merci Pink Martini, vous avez réussi votre coup.