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Aznavour symphonique : photographie musicale d’un homme

par Laura Dumez
11.10.2024

Cette année, on célébrait le centenaire de la naissance de Charles Aznavour. À quoi sert un centenaire de la sorte si ce n’est à regarder, à questionner l’empreinte d’un tel homme.

Si la figure et l’histoire de Charles Aznavour seront déployées sur grand écran ans le biopic porté par Tahar Rahim, Monsieur Aznavour, et réalisé par Mehdi Idir, Grand Corps Malade, la Philharmonie offre un préambule notoire en nous plongeant dans ses mélodies, ses textes. 

 

Photo de famille

 

Aznavour, ce sont des mélodies et ce sont des mots, mais Aznavour, c’est aussi une gueule et toute une époque. Derrière l’orchestre, qui est surplombé d’un piano, se déploie un grand écran : on voit Charles, probablement avant l’une de ses dernières apparitions sur scène, il est en coulisse, concentré, peut-être même un peu stressé, toujours stressé, après ces milliers et milliers de représentations. Il est de dos, parle un peu tout seul d’improvisation, comme pour se rassurer. « Ça y est », et le maestro entre en scène, il est dans la lumière, en haut de l’affiche. Dans le public, silencieux, on imagine tous les artistes qui vont lui rendre hommage ce soir, qui comme lui, en coulisse, sont probablement impatient.es et stressé.es, ému.es pour sûr. 

 

L’honneur de l’ouverture revient à Érik Berchot et son piano, qui ont été au service de Charles Aznavour pendant plus de 20 ans. Ses mains dansent sur le clavier avec toute l’énergie qu’il aura fallu à Aznavour pour se hisser, pour s’imposer dans le paysage musical français et international. Les notes soulignent le texte, ces rondeurs sans cesse. Elles mettent en avant son talent de poète qui tissait sa musique avec ses remords et ses envies, sa fougue et sa nostalgie. Il nous plonge dans l’univers Aznavour, de sa jeunesse à ses plus grands tubes qu’il lie dans un medley implacable. Ce medley, c’est Charles qui lui l’avait commandé avant sa mort. 

 

Sur le grand écran défilent des photographies, celles que l’on a toustes au fond de son grenier et qui parlent de la famille. Les grands artistes, ce sont aussi celles et ceux dont on a l’impression qu’ils font partie de la famille parce qu’iels ont accompagné de leurs mots et de leur voix des tranches entières de nos existences, parce que nous n’avons pas besoin de la voix de Charles. Ses notes suffisent, les paroles, on les connaît par cœur. 

 

Un poète fou

 

Pendant une heure trente, accompagné.es par l’orchestre Lamoureux dirigé par Adrien Perruchon, les artistes se succèdent. Comme nous le confie Kristina Aznavour, ils ont tous là pour fêter les 100 ans de Charles, car c’était son souhait d’être sur scène pour cette occasion. 

 

Tous les artistes se passent le relais, aussi entre en scène Charlie Winston. Il chante « For me formidable » puis « What Makes A man » (version anglaise de « Comme ils disent ») et incarne autant la facette crooner de l’homme que le rayonnement à l’international de cette œuvre grandiose, de ces mots qui même chantés en anglais sont si plein de toute sa poésie. Poésie que l’on retrouve quand Oxmo Puccino slame avec chaloupement « Ay ! Mourir pour toi » et « Je t’attends ». Poésie que l’on retrouve dans la voix enveloppante et délicieuse de Yaël Naïm  qui nous arrache les larmes avec « Mourir d’aimer », «  La Mama », et « She ». 

 

Poésie, mais folie aussi, et c’est la jazzy Keren Ann, dans une combinaison étincelante, qui se joue de la gloire de cet homme qui a tout donné pour faire plier le succès à ses pieds. C’est ce qu’elle chante, d’ailleurs, qu’« hier encore », il se voyait déjà en haut de l’affiche, et que pour y arriver, il lui suffisait d’aimer. Folie, et délectation suprême quand Zaz entre en scène. Elle ravive Aznavour et ses premiers amours. Chante, que dis-je, vie follement « Oublie loulou » et « Poker », deux titres trop méconnus du grand public. De sa voix si singulière, elle nous achève, de concert en murmure, tout le public chante avec elle « La Bohème ». C’est ce temps-là que l’on regrette, celui que l’on n’a pas forcément connu, mais qu’Aznavour incarnait si bien, celui de nos vingt ans que l’on cherche toute notre vie, celui de la poésie et de l’amour. 

 

photo tirée de l’affiche de la Philharmonie