Vivre, mourir, renaître a suscité beaucoup d’émotion en séance spéciale au 77e Festival de Cannes. Gaël Morel y revisite le triangle amoureux au cœur des années Sida.
Emma est sage-femme. Elle aime Samy et ils ont un fils, Nathan. Ils ont enfin les moyens d’emménager dans un appartement plus grand et de créer une chambre pour leur petit. Leur voisin du dessous, Cyril, est photographe et a son laboratoire dans l’immeuble. Oiseau de nuit, il inaugure avec Samy et Nathan une série sur les pères et fils. Cyril et Samy tombent amoureux. Samy n’en aime pas moins sa femme. Un triangle se dessine. Ils sont jeunes et beaux, et la maladie les percute.
On a découvert Gaël Morel comme acteur dans Les Roseaux Sauvages d’André Téchiné en 1996. Vivre, mourir, renaître est son septième long-métrage. Et c’est une comédie dramatique bien maîtrisée. D’abord parce que le rythme est excellent : on entre dans l’intimité des personnages avec douceur et joie, et le film nous secoue avec eux. Ensuite, parce que le scénario et les dialogues, co-écrits par Laurette Polmanss, complice de Catherine Corsini pour Un amour impossible et La Fracture, sont d’une finesse parfaite. On adore voir Victor Belmondo s’affirmer, de série en film, avec une moue aussi irrésistible que celle de son père. Et aussi le caractère solaire du couple formé par Théo Christine et Lou Lampros. Un mélodrame classique et puissant, porté par l’énergie de son casting.
Vivre, mourir, renaître, de Gaël Morel, avec Victor Belmondo, Lou Lampros, Théo Christine, Elli de Meideiros, Amanda Lear, France, 1h49, sortie le 25 septembre 2024.
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