L’ouverture du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec

Après le Liban, c’est à Gaza qu’est consacré le focus du Festival du film franco-arabe de cette année. Un choix en grande partie dicté par l’actualité. Ainsi la journée du samedi 23 novembre sera-t-elle consacrée à la projection de films se déroulant à Gaza et à une table ronde intitulée « Filmer (à) Gaza ».

La soirée d’ouverture a d’ailleurs débuté par le court-métrage Vibrations from Gaza. Le film de Rehab Nazzal livre des témoignages d’enfants sourd·es gazaoui·es, qui s’expriment sur leur rapport à la guerre et à son impact psychologique et sensoriel. Les silences permis par les échanges en langue des signes mettent en évidence le bourdonnement constant des drones. Vibrations from Gaza présente ainsi une approche sensible et marquante de la réalité gazaouie.

Le long-métrage projeté en seconde partie de soirée quitte Gaza pour le Marseille des années 1990. La Mer au loin, de Saïd Hamich Benlarbi, raconte les errements de Nour, jeune Algérien récemment arrivé en France, qui se débat à la fois avec ses sentiments et ses demandes de papiers.

Le choix de le suivre sur une petite dizaine d’années permet de donner au personnage une ampleur et une profondeur rares. Sa relation avec ses proches resté·es au pays, compliquée, est ainsi traitée avec retenue et délicatesse. Enfin, le jeu des acteurs et actrices, de Ayoub Gretaa (Nour) à Anna Mouglalis (son épouse), participe de la réussite du film.