Alors que le Pass Culture collectif est devenu un outil incontournable pour les établissements scolaires, son budget pour 2025 a été revu à la baisse par rapport à la loi de finance initiale qui était de 10 millions plus élevés, suscitant des interrogations sur la répartition des fonds et leur disponibilité tout au long de l’année. Par ailleurs, le plafonnement à 50 millions d’euros entre janvier et juin 2025 provoque une vague de réactions, toutes plus indignées les unes que les autres… Le ministère de l’Éducation nationale, que nous avons contacté, nous a donné plus de détails sur la situation.
Depuis son introduction en 2022, la part collective du Pass Culture est passée de 14 millions d’euros à 62 millions en 2024. Pour 2025, le budget prévisionnel s’élève à 72 millions d’euros, soit 10 millions de moins que prévu initialement par la loi de finance.
Ce budget est réparti en deux temps : 50 millions d’euros pour janvier-juin et 22 millions à partir de septembre. Cette répartition questionne sur sa suffisance pour couvrir toute l’année, alors que de nombreux établissements ont déjà engagé leurs fonds pour la première moitié de 2025.
À ce jour, 93 % des établissements bénéficient du Pass Culture collectif et beaucoup ont déjà utilisé leur enveloppe. Selon France Info, 40 des 50 millions d’euros prévus pour janvier-juin sont déjà engagés, ce qui soulève une interrogation : quels établissements n’ont pas encore réservé et pourront-ils encore le faire ?
Les établissements scolaires ont jusqu’au 31 janvier pour effectuer leurs dernières réservations sur la plateforme Adage. Une forte affluence a récemment entraîné des ralentissements, mais le ministère assure que les services académiques veillent à ce que les établissements restants puissent finaliser leurs démarches.
Si l’ajustement budgétaire est notable, il ne remet pas en cause l’existence du Pass Culture collectif. Selon le ministère de l’Éducation, 160 mille projets seront tout de même réalisés pour les collégiens et pour les lycéens au cours de l’année scolaire 2024/2025.
Les acteurs du secteur restent toutefois attentifs à l’évolution de la situation.
Visuel : © Yaël Hirsch