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Mort à l’improviste du danseur-chorégraphe Steve Paxton

par Nicolas Villodre
26.02.2024

Né le 21 janvier 1939 à Phœnix, dans l’Arizona, Steve Paxton est décédé le 20 février 2024 chez lui, à East Charleston, dans le Vermont, comme confirmé par sa compagne Lisa Nelson au New York Times. Membre fondateur de la Judson Church, il restera comme une figure majeure de la postmodern dance et le créateur en 1972 de la contact improvisation.

Postmodernité

Gymnaste de formation, comme Kazuo Ôno, Steve Paxton devient, au tournant des années cinquante-soixante un danseur virtuose dans les compagnies de José Limon puis de Merce Cunningham, deux représentants historiques de la modern dance américaine. Les ateliers de composition de Robert Dunn (un disciple de Cage), au studio new-yorkais de Cunningham, lui font relativiser la question de la performance technique, au moment où les exercices d’une Anna Halprin avaient produit ce même effet chez des élèves comme Trisha Brown, sur la côte Ouest. Avec les membres de la Judson Church (Yvonne Rainer, Trisha Brown, David Gordon, Lucinda Childs, Simone Forti, Deborah Hay) à partir de 1962 puis du Grand Union, au début des seventies, Paxton a élargi le domaine chorégraphique au geste le plus quotidien.

 

Paradoxalement, il semble a posteriori que contestation et filiation aient fait bon ménage dans l’avant-garde chorégraphique états-unienne, contrairement aux ruptures que l’on a connues en Europe dans les années soixante. En intégrant des éléments de langage issus du yoga, des arts martiaux ou des techniques de créativité comme des tâches à accomplir plutôt que des pas appris par cœur, reproduits à l’identique ou à peine modifiés, des mouvements improvisés comme dans le jazz, des collages aléatoires surréalisants, la danse postmoderne a su s’imposer jusqu’à nos jours, y compris dans les institutions. Le chic étant, chez Trisha Brown comme chez Steve Paxton, de revenir au geste virtuose, le cas échéant et, si nécessaire, à la scène théâtrale.

 

Judson Memorial

Paxton a créé des dizaines de pièces, de Proxy (1961) à la chorégraphie de l’opéra Quicksand (2016) de Robert Ashley, en passant par Goldberg Variations (1986). Il a multiplié ateliers, stages et conférences. Nombreux sont en France, en Belgique, en Allemagne et ailleurs les chorégraphes ayant été marqués par lui. Rien qu’en France, on notera son influence sur un Mark Tompkins ou un Boris Charmatz – danseurs dont il appréciait les qualités techniques. En 1970, Robert Dunn évoqua sa danse : « Steve était, solidement, avec entêtement, occupé à faire les choses telles qu’on les fait. Il y avait cette sorte d’atmosphère non-psychologique, ou anti-psychologique, et je ne sais pas si c’était de la provocation, ou au contraire une totale absence de provocation, qui vous plaçait dans une sorte d’angoisse (…). Tout ce que vous pouviez faire, c’était regarder ce qui se passait, les éléments fondamentaux de la danse, du théâtre, de la lumière, de l’espace, du son ».

 

En France, Marseille objectif danse et Montpellier danse ont toujours défendu et présenté le travail des pionniers de la postmodernité. En juin 1996, nous avions vu Yvonne Rainer et Steve Paxton à Montpellier reprocher publiquement et ironiquement au Quatuor Knust de ne pas les avoir consultés avant de remonter Continuous Project-Altered Daily (1967) puis se livrer en duo à un magnifique impromptu chorégraphique. L’association bruxelloise Contredanse n’a cessé de rendre compte de l’œuvre de Steve Paxton dans ses ouvrages, sa revue papier, Nouvelles de danse et, maintenant, sur son site.

 

 

Visuel : Steve Paxton et Denise Luccioni à l’École des beaux-arts de Paris © Nicolas Villodre 2017