De Stanislas de Barbeyrac à Corinne Winters, nos artistes lyriques préféré.e.s de 2025

Voici donc la liste de celles et ceux qui ont emballé, enchanté, ébloui, subjugué nos rédacteurs classiques :

Stanislas de Barbeyrac et Elsa Van den Heever en Siegmund et Sieglinde dans Die Walküre à l’Opéra de Paris – Visuels : © Herwig Prammer

Et elle commence par Stanislas de Barbeyrac qui vient de nous stupéfier dans le rôle de Siegmund dans Die Walküre à l’Opéra de Paris, tant il fait partie des artistes qui auront marqué par la parfaite transition d’un répertoire vers un autre (et pas le moindre !).

Anastasia Bartoli et Lawrence Brownlee dans Zelmira à Pesaro © Amati Bacciardi

Malheureusement absente des scènes françaises, Anastasia Bartoli continue pourtant son parcours d’excellence. Elle fait, plus que jamais, briller Rossini au Festival de Pesaro. Après Ermione l’an dernier, elle y fut une éblouissante Zelmira cette année.

Sara Blanch et Clémentine Margaine dans Hamlet à Turin © Daniele Ratti et Mattia Gaido

Sara Blanch est, elle aussi, insuffisamment présente dans l’hexagone. Et pourtant on l’aime, ne serait-ce que pour sa magistrale Ophélie turinoise !

Dans la Zelmira de Pesaro, on a cité Bartoli (Anastasia), mais elle était magnifiquement accompagnée par Lawrence Brownlee, Enea Scala et Marina Viotti tous virtuoses dans ce Rossini seria.

Nicholas Brownlee dans Macbeth à l’Opéra de Francfort – Visuel : © Monika Rittershaus

On revient à Wagner (mais pas que) avec Nicholas Brownlee, baryton, soliste de l’ensemble de l’Opéra de  Francfort où nous l’avons découvert et remarqué en Sachs dans Die Meistersinger de Wagner en 2022. Depuis, il a été un remarquable Wotan dans L’Or du Rhin à Munich puis à Paris, mais aussi un Macbeth et un Scarpia de référence !

Nicole Car et Charles Castronovo dans La Bohème à l’Opéra national de Paris © Monika Rittershaus

On a toujours envie de vous parler d’Étienne Dupuis, mais aussi forcément de Nicole Car qui de rôle en rôle, parfois à bas bruit (par rapport aux Stars qui en font beaucoup) continue à nous émerveiller dans Verdi notamment (et notamment dans Un bal masqué, au début de l’année, à Munich) mais également dans Puccini avec La bohème dans l’espace…

Dans cette même production, Andrea Carroll a fait des débuts on ne peut plus remarqués sur la scène de l’Opéra Bastille dans le rôle de Musetta. Et on espère l’entendre de plus en plus régulièrement.

Arturo Chacon Cruz et Clémentine Margaine dans Werther à Liège ©J. Berger / ORW

Arturo Chacon-Cruz est parfois discret dans ses prises de rôles. Mais il est toujours magnifique, et ce fut à notre goût, l’un des plus beaux Werther de l’année.

Pierre-Yves Cras est, sans doute, l’une des voix à suivre du dispositif Génération Opéra. Le baryton-basse nous a ému chez Rossini…une voix à suivre.

Julien Dran en Faust) et Vannina Santoni en Marguerite dans Faust à l’Opéra comique© Stefan Brion

Julien Dran est le ténor français à suivre de près depuis son très beau Faust dans la version originale de Gounod, plus difficile pour le ténor, à l’opéra de Lille puis à l’Opéra comique.

Elsa Dreisig dans Louise au Festival d’Aix-en-Provence – © Monika Rittershaus

Elsa Dreisig, ne peut être que présente dans cette liste tant elle a ému à Aix en Provence pour sa Louise de Charpentier et  ses interprétations de Fauré, Ravel ont marqué la saison lyrique. 

Joyce El-Khoury et Edwin Crossley-Mercer dans Médée à l’Opéra Comique © S.Brion

Joyce El-Khoury fait partie des artistes inclassables. Et c’est tant mieux tant elle a su être cette année une Médée remarquable et sauvage à l’Opéra-Comique et une magnifique Hélène dans Les vêpres siciliennes à Londres.

Asmik Grigorian dans Norma au Theater an der Wien © Monika Rittershaus

Cette année, Asmik Grigorian a continué à surprendre tour à tour dans Norma à Vienne, dans Le triptyque à Paris, dans Otello à Madrid, dans Le vaisseau fantôme à Monte-Carlo… Et elle s’attaque à Carmen l’été prochain à Salzbourg !

Il est des artistes qui mettent du temps à complètement convaincre. Ce fut enfin le cas de Brian Jagde qui s’est affirmé comme le Otello de l’année à Madrid !

Brian jagde dans Otello à Madrid © Javier del Real

Dans le Faust de Gounod, le rôle de Marguerite de Faust est sûrement le plus difficile et, sans contestation, Nino Machaidze l’a survolé à Liège !

Christopher Maltman en Wotan dans Die Walküre à l’Opéra de Paris – © Herwig Prammer

On connait depuis des années Christopher Maltman, ce baryton expérimenté qui poursuit une très belle carrière. Cette année, il a brillamment abordé  le rôle de Jupiter dans Die Liebe der Danae de Strauss à Munich, et est surtout retourné à Wotan dans Die Walküre à l’Opéra de Paris (après Londres l’an dernier).

Dira-t-on assez que Clémentine Margaine est au sommet de son art ! Et elle ne cesse de le prouver : cette année, c’était, par exemple, dans Werther à Liège, dans Hamlet à Turin et dans Les contes d’Hoffmann à Lyon.

Lisette Oropesa dans Les Puritains à l’Opéra national de Paris © Sebastien Mathe

On le sait, Lisette Oropesa est auréolée de gloire sur toutes les scènes lyriques. À paris, dans Les puritains, elle nous a prouvé que l’art du plus difficile bel canto ne lui fait pas peur.

John Osborn dans la version pour ténor de Hamlet à l’Opéra de Turin – © Daniele Ratti-Mattia Gaido

Quoique l’on fasse, John Osborn revient toujours et encore dans nos classements ! Sûrement parce tout américain qu’il est, il est l’un des meilleurs interprètes de l’opéra français. Il nous l’encore prouvé avec son magnifique Hamlet à Turin et son Faust à Liège.

Anita Rachvelishvili et Sondra Radvanovsky dans Medea au Teatro San Carlo de Naples © Luciano Romano

On se morfondait de ne plus entendre Anita Rachvelishvili. Quel plaisir donc de l’avoir retrouvée très en forme dans Gioconda à Athènes et dans Medea à Naples.

Sahy Ratia et Julie Fuchs dans Robinson Crusoë au Théâtre des Champs Elysées © Vincent Pontet

Sahy Ratia est un jeune ténor lyrique d’origine malgache (qui fut d’abord remarqué à Rennes dans La Dame Blanche de Boïeldieu) qui multiplie actuellement les engagements et les succès. On l’a vu et apprécié dans Robinson Crusoé d’Offenbach à Paris, avec sa voix légère et son timbre divin, tout en or.

Christopher Sokolowski dans Parsifal à Anvers – © OBV/Annemie Augustijns

Christopher Sokolowski, jeune heldenténor découvert récemment en Parsifal à l’opéra d’Anvers. Il s’était déjà fait remarquer dans Lohengrin et en capitaine Vère dans le Billy Budd d’après Britten du festival d’Aix 2025.

Ausrine Stundyte dans L’affaire Makropoulos au Royal and ballet opera © Camilla Greenwell

Ausrine Stundyte, la soprano lithuanienne est réputée pour ses mémorables incarnations des héroïnes tourmentées, détraquées ou sanguinaires. En 2025, nous n’étions pas déçus : nous l’avons vue superbe dans L’Affaire Makropoulos à Londres, La Femme Sans Ombre à Amsterdam, Erwartung à Genève et à Salzburg et Le Joueur à Stuttgart, sans oublier sa performance magistrale de la Quatorzième symphonie de Chostakovitch à Paris.

Tamara Wilson en Brünnhilde dans Die Walküre, Opéra de Paris – Visuels : © Herwig Prammer

La Walkyrie parisienne s’est avérée quasi sans faute côté distribution et si l’on a déjà cité les hommes, nous ne pouvons pas ne pas distinguer tout autant la sublime Sieglinde d’Elza van den Heever et l’intrépide Brünnhilde de Tamara Wilson.

Corinne Winters dans Katja Kabanová à Munich © Geoffroy Schied

Katja Kabanová est un opéra difficile, mais absolument captivant lorsqu’il est porté par une interprète d’exception. Même si elle est la dernière de notre liste, Corinne Winters n’en a pas moins été une interprète de feu à Munich.