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« Voyage au pays du sourire » au Studio Bastille pour un joyeux concert-rencontre

par Helene Adam
13.04.2024

Avec un programme sous le signe de la légèreté pour ce concert-rencontre du 4 avril, quatre artistes lyriques membres des chœurs de l’Opéra de Paris et leur pianiste, nous ont proposé une suite ininterrompue d’arias, duos, trio et même quatuors extraits du répertoire léger intitulé « Au pays du sourire ».

Le règne de la valse de Vienne

 

Opérettes et opéras-comiques se succèdent pour ce concert, sur deux périodes bien distinctes : la première moitié du XIXe siècle voit émerger deux opéras comiques truculents, en langue allemande :  Martha ou le marché à Richmond (1847) de Friedrich von Flotow d’une part et Les Joyeuses Commères de Windsor (1849) de Otto Nicolai, tiré comme le Falstaff (1893) de Verdi, de la pièce éponyme (1602) de William Shakespeare.

 

Les artistes du chœur de l’Opéra de Paris, devenus solistes pour ce concert du midi, la soprano Irina Kopylova, la mezzo Marina Haller, le ténor Se-Jin Hwang et le baryton Young-Woo Kim accompagnés du pianiste Philippos Rizopoulos, avaient décidé de nous offrir un spectacle en continuité, enchaînant les airs et « jouant » les scènes avec talent pour notre plus grand plaisir. Ils et elles montrent de vrais talents de comédiens, ce qui permet de se rappeler qu’à l’opéra, les chœurs ont très souvent un rôle propre, jouant devant les foules des type d’œuvres très divers. Si l’on est plus circonspect, côté chant, sur les aigus pas toujours tout à fait justes du ténor et le léger vibrato de la soprano, on est totalement conquis par les performances du baryton et de la mezzo. Et c’est toujours joyeux, léger, très bien incarné, ce qui conduit à beaucoup de bonheur en un temps qu’on trouve trop court.

 

Nous avions évoqué ce  Martha à l’occasion d’une représentation de l’Opéra de Francfort en novembre dernier, car s’il est rarement donné en dehors des pays germaniques, il demeure une référence de l’opéra lyrique léger sur de nombreuses scènes outre-Rhin.

 

C’est donc avec un grand plaisir que nous découvrions l’interprétation des quatre artistes sur de larges extraits qui nous présentent un duo baryton-ténor (Plunkett et Lyonel), puis les arias du ténor et du baryton avant un quatuor particulièrement réussi sur « Schlafe wohl! Und mag Dich reuen » (avec Lady Harriett alias Martha et Nancy).

 

Et l’on enchaîne avec entrain et malice sur le duo fort bien « dit » de Die lustigen Weiber von Windsor de Nicolaï, où Irina Kopylova et Marina Haller, échangent avec humour à propos de Sir John Falstaff.

 

Lehár et Kálmán

 

Les opérettes suivantes nous conduisent à la deuxième période, celle d’Oscar Straus, Franz Lehár et Emmerich Kálmán, c’est-à-dire le premier tiers du XXe siècle, quand la légèreté des soirées dansantes à Vienne cède peu à peu le pas aux bruits des bottes.

 

C’est Franz Lehár qui donne tout à la fois son titre au concert et s’illustre par trois de ses opérettes : La Veuve joyeuse (Die lustige Witwe, 1905), Le Pays du sourire (Das Land des Lächelns, 1929) et Giuditta (1934).

 

Mais c’est par le compositeur autrichien d’opérettes, Oscar Straus, que nos quatre artistes commencent, nous rappelant par ce superbe « O du lieber, o du g’scheiter … », aria de l’opérette Rêve de valse (Ein Walzertraum, 1907), à quel point le genre musical dont ils se font les ambassadeurs pour un concert, est marqué par les rois de la valse de Vienne.

 

Le Hongrois Emmerich Kálmán est également à l’honneur avec le quatuor vocal « Das ist die Liebe, die dumme Liebe » issu de son œuvre la plus célèbre La Princesse Czardas (Die Csardasfürstin, 1915), chanté pour l’occasion en langue allemande.

 

Un excellent « O Vaterland » expressif et fort bien chanté par Young-Woo Kim, et un « Dein ist mein ganzes Herz » un peu plus difficile mais courageusement tenté par Se-Jin Hwang, quelques duos et quatuors des œuvres de Kálmán, sont les marques de qualité d’une brillante conclusion pour un concert-rencontre sympathique et musicalement passionnant.