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25.06.2024 → 02.07.2024

Techno-voltige apocalyptique à Fourvière avec Brigitte Poupart

par Prune Fargetton
26.06.2024

Loin du théâtre gallo-romain de la colline, les Nuits de Fourvière «hors les murs» proposent de découvrir à Villeurbanne le spectacle multidisciplinaire Jusqu’à ce qu’on meure de Brigitte Poupart. C’est un alliage surprenant de cirque, théâtre, danse et musique électro, un voyage épars où l’on vous recommande aussi d’aller vous perdre. 

Le public dans la scène

Comment fait-on taire un public avec des lumières, sans se contenter de les éteindre ? Dans la salle noire du Pole Pixel, à Villeurbanne, des objets pendus au plafond, des chaises, des matelas décharnés ou des plantes sans pot sont éclairées les uns après les autres. Le public discute quand même, assis par terre, achète une bière, comme s’il était déjà acclimaté à cet environnement étrange. Puis les lumières accélèrent, un immense rideau blanc en plastique tombe et l’entrée dans le spectacle leur semble tout aussi naturelle : un grand flot humain se déplace dans le décor qui va accueillir Jusqu’à ce qu’on meure, la dernière création de Brigitte Poupart. 

Aucune limite à part la mort

À notre gauche, un salon chaleureux avec du lierre où une femme est étendue. À notre droite, une voiture brune sur laquelle sont étalées deux personnes, lointaines à quelques centimètres comme dans Grand Theft Auto. Le public est silencieux de curiosité. Ou alors il rit nerveusement. Et partout, autour de nous des gens sont morts. Ils sont une dizaine. Une fois dispersés sur l’espace scénique sans limite, notre regard se pose sur le plafond où un acrobate aérien fait des figures, dans une fumée bleu électrique. 

Commencer par la fin

Le dossier de presse est formel : « Ce que l’on voit au début du spectacle n’est ni plus ni moins que la fin de l’histoire ». Soit. Les vapeurs, la mort. Construit à l’envers, on remonte ensuite la trame jusqu’au présent : par duo d’abord, dans une musique inquiétante, les artistes effectuent une chorégraphie musclée et des figures d’équilibriste. Alors que leur numéro se poursuit, on peut sentir la voiture bouger à quelques centimètres, dans notre dos : un autre groupe est vivant et danse une sorte d’apocalypse. 

On se bouscule et le cinquième mur s’effondre

Et tout au long du spectacle, on est frôlé par les artistes, certains nous regardent droit dans les yeux, on se retourne si l’on comprend qu’une scène est lancée dans une autre direction. Sans cesse, des volte-face vers d’autres pièces, et à force de mouvements de foule, à force de tous se rentrer dedans, on se regarde aussi entre nous : après quelques minutes, on finit presque par se reconnaître. Et c’est sûrement la première réussite d’un «spectacle immersif» qui rompt le quatrième mur, mais aussi – et surtout ? – le cinquième.

Bas les textes

Un vieux fou crie «ka, ka, ka-ha, ça ! go away » et d’autres sons, il ressemble à Willem Dafoe. Une chorégraphie d’ensemble se lance sur ses vitupérations,  « I am the one who wrote these words, they’re mine ! » dit-il. Il est le seul à parler de tout le spectacle. Comme un gourou, il dit des phrases lourdes mais vides, des choses du genre « Qui n’a jamais rêvé de revenir en arrière ?», « You only find yourself in the middle of chaos », et l’on se demande ce qu’ajoute le texte au spectacle… ou peut-être, il nous fait éprouver directement la lassitude des mots inutiles. Ça marche : dans ce public à l’aise, on peut entendre l’agacement et la hâte de se tourner plutôt vers les voltigeurs, les danseuses, enfin toutes celles et ceux qui ont pour seule voix leur corps. 

Saut périlleux

Une cabine téléphonique, un mur en bois, une cuisine à 90°, un podium incliné, ou même le bar où l’on peut être servi au milieu du spectacle sont des espaces pour cette troupe venue de tous les temps. Les costumes sont d’abord simples, les couleurs primaires, puis on passe au lycra 80’s ou aux robes disco. Un danseur a l’air de Pete Doherty des Libertines, un peu punk, un peu ringard quand il saute à l’envers depuis la carrosserie. On retrouve des motifs de comédie musicale, à la Grease, sur cette auto où reposaient des cadavres une demi-heure plus tôt.  

DJ set très bien échafaudé

Sur l’électronique entêtant de la DJ Romane Santarelli, dont on ne peut que souligner le talent, on commence déjà à taper timidement le tempo. Entre hip-hop, voguing, contemporain et pas de valse, les artistes font leur dernière danse officielle puis nous rejoignent. Et bouger nous aussi sous l’échafaudage où les platines électronica inventent une techno extatique, ce n’est pas un effort, contrairement à certains spectacles immersifs où l’intégration du public est pensée à la fin, dernier artifice. Cette fois, les journalistes ne peuvent pas tendre l’oreille pour prendre le pouls des spectateurs, en miroir de leur opinion qu’ils coucheront bientôt sur papier : le public ne parle pas, il danse.

Visuel (c) Prune Fargetton