La reprise de Filles d’Ariane, que l’on pouvait déjà applaudir l’an dernier au OFF, confirme le charme de cette pièce portée par une actrice et un acteur.
Fleur débarque chez une ancienne connaissance de sa mère, bien décidée à retracer l’histoire de ses origines. Elle sonne chez un certain Leandro, qui en sait bien plus sur Fleur qu’il ne laisse croire. Le questionnant sans relâche, Fleur cherche à tout prix à comprendre qui était sa mère, une fameuse danseuse de l’Opéra de Paris. Construite à la manière d’une enquête policière, Filles d’Ariane va faire alterner les époques et les personnages.
La pièce concentre ce qui se fait le mieux dans le OFF, à la manière d’un théâtre de tréteaux. Car ici, les moyens sont réduits : un piano et un panneau avec quelques lumières. Et un acteur et une actrice seulement pour incarner six personnages. Martin Kindermans, qui signe le texte et la mise en scène, livre un spectacle prenant, complexe et pourtant très lisible. Par des idées de mise en scène bienvenues (costumes facilement échangeables, jeux de lumière…), Filles d’Ariane nous prend la main dans cette enquête policière.
Si les thèmes paraissent sombres (la maternité, la pression face à une carrière artistique, la séparation…), le spectacle est enlevé, porté par des intermèdes musicaux issus de célèbres ballets. Une comédie dramatique qui soulève un sujet d’actualité, dont on ne dévoilera pas ici les tenants et aboutissants.
Filles d’Ariane, texte et mise en scène de Martin Kindermans, jeu de Valentine Daruty et Thomas de Fouchecour, Du 4 au 25 juillet 2025 à l’Oriflamme à 17h15
Le Festival d’Avignon se tient jusqu’au 26 juillet. Retrouvez tous nos articles dans le dossier de la rédaction.
Visuel : © Sucre vision