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Le « Ring » s’achève en apothéose et embrase la salle de la Monnaie de Bruxelles

par Helene Adam
07.02.2025

Les spectateurs du Théâtre de la Monnaie ont accueilli Le Crépuscule des Dieux, le dernier volet d’une tétralogie mouvementée, par une standing ovation largement méritée. Premier Ring monté à Bruxelles depuis trente ans, le cycle faisait figure d’événement. Le festival scénique de Wagner a tenu ses promesses. Le directeur musical de la maison, Alain Altinoglu a su créer une véritable équipe gagnante qui s’est surpassée dans l’excellence.

Que de Ring !

C’est à un véritable match des Rings que nous assistons depuis deux ans en Europe, entre rattrapage des arrêts Covid et volonté de créer sur scène cette œuvre monumentale. De Londres à Berlin (dans chacun des deux opéras !) en passant par Munich, Paris et Milan – pour ne citer que les plus connus – les chefs d’orchestre et les metteurs en scène rivalisent d’audace pour réussir « leur » tétralogie ». Et manifestement la multiplicité des initiatives plait au public, puisque, outre les voyages jubilatoires des wagnérophiles d’un Ring à l’autre, le public répond présent massivement et l’essentiel se joue à guichets fermés.

Reste le cas du théâtre de la Monnaie qui a d’ores et déjà présenté (et réussi) Das Rheingold (Prologue) puis Die Walküre (Première journée) avec la mise en scène de Romeo Castellucci, avant d’être contraint par les restrictions budgétaires, de renoncer aux services du plasticien pour se rabattre sur Pierre Audi qui a brillamment conclu le cycle.

De Siegfried au Crépuscule

Siegfried a été ainsi monté en quelques mois pour être présenté en septembre 2024 et le résultat nous a séduits sans la moindre hésitation du fait d’un parti pris simple et esthétique où chaque personnage prend vraiment une dimension humaine.

Ce mardi avait lieu la Première du Crépuscule des Dieux, dans la droite ligne de ce Siegfried, et jamais ces demi-dieux et ces héros déchus n’ont-ils paru si démunis, humains victimes de destins effroyables. Et c’est ce caractère presque intimiste au milieu de ce déferlement musical spectaculaire qui donne à ce Crépuscule son originalité et sa beauté.

Un Crépuscule à la fois intime et spectaculaire

Ce dernier épisode a montré un approfondissement de ses recherches esthétiques dans le cadre d’un profond respect du fabuleux texte de Wagner.

L’histoire racontée dans ce festival scénique est suffisamment touffue, romantique, voire rocambolesque et précise, pour qu’il ne soit nul besoin de lui donner une interprétation supplémentaire. Il suffit finalement – et c’est déjà beaucoup – de la mettre en images, de l’illustrer, de donner une direction d’acteurs aux chanteurs, et de créer des décors et des costumes qui suggèrent une vision tout à la fois féérique et tragique du Crépuscule des dieux.

À commencer par l’utilisation de dessins d’enfants en illustration du Prologue, colorés, vivants, variés, ceux-ci produisent une sorte d’imagerie où s’entremêlent les épées, les héros, les dragons, les lances, les duels, comme autant de thèmes récurrents du récit.

Les décors de Michael Simon avec leurs lignes épurées que la lumière sculpte pour créer une ambiance propice au rêve, sont en continuité avec ceux de Siegfried et permettent au spectateur de glisser tranquillement de l’un à l’autre. C’est sur le même bloc de béton aux reflets dorés que s’ouvre le rideau montrant les trois nornes enveloppées dans une sorte de cocon et filant la corde du temps tout en annonçant les malheurs à venir. Wotan est devenu vagabond errant et le frêne qui soutenait le monde est mort des blessures que sa lance lui a infligées. Le dieu l’a fait débiter et a entassé son bois au pied du Burg des dieux, le Walhalla mettant ainsi en péril leur avenir.

Ainsi de malheur en malheur la malédiction de l’anneau prononcée par Alberich quand il a perdu le précieux gage de pouvoir, poursuit son effet maléfique sur tous ceux qui le possèdent.

 

La scène est recouverte d’une toile brillante qui reflète les lumières du ciel et un subtil éclairage dont les couleurs varient régulièrement, souligne la présence d’une bande de rochers en bordure du plateau tandis que l’immense lance de Wotan, façon néon oblique, est présente côté cour puis côté jardin lors des deux premiers actes.

On verra à plusieurs reprises les blocs de béton évoluer, se séparer, se démultiplier aussi pour représenter tout à la fois le château des Gibichungen et la naissance du chaos ou disparaître au contraire pour montrer – comme à la fin de Siegfried – la lande nue et désolée qui verra Siegfried mourir assassiné.

Suivre Wagner pas à pas

Wagner a multiplié les indications sur l’éclairage du plateau « Aurore », « le jour point », « c’est l’aube » « le soleil éclaire » « c’est la nuit » et ainsi de suite.

Pierre Audi, accompagné de Valerio Tiberi à qui l’on doit ces subtils éclairages du plateau, suit scrupuleusement ces indications avec un savoir-faire dont il avait déjà fait preuve lors de son précédent Ring et l’on saluera ces évolutions tant colorées que lumineuses qui accentuent la trame dramatique avec force.

 

Les costumes de Petra Reinhardt allient sobriété, simplicité et recherche d’authenticité. Légende mythologique datant du Moyen-âge, le Ring dans ce crépuscule (comme dans le précédent Siegfried) retrouve la magie des fées, des dragons, des lutins, bénéfiques ou maléfiques, qui sont sa source. Ses personnages sont revêtus de robes longues ou d’aubes très similaires dans les formes et les tissus, blanc ou de couleur claire puis sombres et noires quand la tragédie s’installe, avec des contrastes saisissants à la symbolique intéressante : Hagen est toujours vêtu de noir et endosse une veste de fourrure style peau de loup lors de la partie de chasse pour finir torse nu, menaçant, croyant la victoire acquise quand il tente de s’emparer de l’anneau ; Gunther et Gutrune affichent une gémellité par la ressemblance de leurs costumes, de leur coupe de cheveux et de leur allure générale qui n’est pas sans rappeler celle de Siegmund et Sieglinde, les jumeaux parents de Siegfried. Dans une ambiguïté très bien vue, les deux couples de mariés sont vêtus d’un blanc lumineux quand les soldats de Hagen forment une double haie d’honneur, eux tous vêtus de noir.

Au début de l’acte 3 une sorte de monstre descend des cintres et reste suspendu au-dessus des protagonistes. Formé des multiples symboles du Ring – tête de cheval, de dragon, de loup notamment -, il symbolise les représentations animales diverses qui ont émaillé le récit épique : du loup, déguisement des Wälsung dans la forêt, au dragon-Fafner vaincu par Siegfried en passant par le cheval de Brünnhilde, Crane, qu’elle confiera à Siegfried avant de s’immoler dans le bûcher final avec lui.

L’interaction entre les protagonistes donne lieu à des mouvements simples et sans excès, mais qui soulignent intelligemment l’état d’esprit et les situations auxquelles ils font face. L’arrivée de Waltraud presque « dansée » évoque la Walkyrie et sa chevauchée, les mouvements des filles du Rhin, leurs évolutions nautiques, le glissement de Siegfried jouant du cor à son arrivée, celui de son bateau sur le Rhin. Faute de pouvoir tout représenter sur scène, le suggérer par le jeu des acteurs-chanteurs est encore ce qu’on peut faire de mieux et Audi, avec ses équipes, le fait très bien.

L’alliance parfaite du chant et de l’orchestre

Et disons-le franchement : quel plaisir d’entendre cette œuvre dans un cadre si chaleureux dont l’acoustique est parfaite.

Rarement on aura entendu une interprétation aussi fougueuse, aussi colorée, aussi dynamique dans une spatialisation où les cuivres et les percussions volent de cour à jardin, où les cordes se font si douces et soyeuses dans les passages les plus lyriques, où le maestro bondissant agite une baguette qui donne à chaque mesure une impulsion supplémentaire, pour que le torrent musical ne connaisse nulle pause et que les chanteurs se sentent totalement à l’aise donnant le meilleur dans leurs prestations.

 

Les célèbres leitmotivs qui font la trame de la composition wagnérienne sont resserrés et rassemblés dans l’opus final où l’on retrouve à peu près tout ce qui a fait la symbolique des personnages comme des situations.

Avec une scénographie qui facilite l’accès à l’œuvre et permet de se concentrer sur cette fabuleuse alchimie entre la musique et les paroles et de mieux saisir sans doute, surtout si l’on débute dans le répertoire, le phénoménal langage musical que Wagner a inventé pour son festival.

Et cet anneau maudit réunit le plus souvent des binômes voire des trinômes qui s’affrontent (Wotan/Alberich, Mime/Siegfried, Wotan/Brünnhilde, Wotan/Fricka) ou s’aiment passionnément (Sieglinde/Siegmund, Siegfried/Brünnhilde). Les scènes de « groupe » sont exception (la chevauchée des walkyries) et les chœurs n’apparaissent que dans la dernière journée (Götterdämmerung) sous forme de garde de Hagen, puis de peuple célébrant les noces, de chasseurs de la battue qui tuera Siegfried enfin. Et pourtant la tétralogie est un véritable torrent musical, une rivière tumultueuse, un océan de sonorités instrumentales se mêlant si étroitement aux voix qu’il n’est pas vain d’en parler comme des instruments supplémentaires dans une expressivité musicale extraordinairement riche. L’affaire des leitmotivs n’est pas simplement musicalement géniale, elle crée une évidente addiction chez l’auditeur, basée sur la répétition du thème mélodique. Et à force, l’habitué du Ring, saura exactement, notamment dans Götterdämmerung qui les réunit tous, à quoi correspond le leitmotiv entendu à telle ou telle occasion. Des plus faciles à reconnaitre (celui du Rhin, de l’or, du feu, de Siegfried, de Siegmund, de Wotan, de Brünnhilde) aux plus complexes (celui de la malédiction de l’or).

Alain Altinoglu, artisan du meilleur Wagner

Alain Altinoglu réussit brillamment son entrée au panthéon des chefs wagnériens de référence. De la première à la dernière mesure, il montre à quel point il sait ce qu’il faut demander à son orchestre, et il l’obtient depuis les mélancoliques accents de nornes inquiètes, jusqu’à l’immolation de Brünnhilde, il tisse lui aussi patiemment sa toile donnant un Wagner vivant, tout en nuances, de la douceur lyrique la plus émouvante au déchainement sourd des timbales avec les thèmes tragiques, au violoncelle le plus désespéré lors de la mort de Siegfried suivie d’une « Trauermarsch » qui ne vous laisse pas intact tant elle est intense, solennelle et triste à la fois.

Register, Brimberg et Anger, quel beau plateau !

On l’a dit et c’est important, la plupart des artistes étaient déjà de la partie dès le Prologue de la tétralogie.

Et la Brünnhilde de la Walkyrie, Ingela Brimberg passe brillamment le dernier acte de Siegfried pour arriver, similaire, robe blanche immaculée, chevelure blonde courte et allure altière, dans les bras de Siegfried au début du Crépuscule. La soprano possède un magnifique registre vocal du médium à l’aigu, peut-être un peu plus confidentiel dans le grave. Elle est particulièrement et insolemment à l’aise dans les redoutables notes longuement tenues, ponctuée par un aigu parfaitement bien lancé, tandis que l’orchestre monte littéralement à l’assaut en décibels. Et l’on peut dire avec satisfaction qu’elle tient son difficile rôle jusqu’à son magnifique « Fliegt heim, ihr Raben! » final quand elle avance dans le bûcher allumé par ses soins avec son cheval pour expier son erreur fatale qui a conduit à la mort de son seul et unique véritable amour.

 

Il y a donc une continuité dans le style, le choix des voix, le jeu des chanteurs, et si, pour souligner l’évolution du personnage et respecter le format vocal exigé, Siegfried jeune était incarné (merveilleusement) par Magnus Vigilius, ténor aux allures juvéniles, le héros du Crépuscule qui va être cruellement trompé et mourir, est interprété par un ténor à la carrure imposante, et à la voix solide d’heldentenor, Bryan Register que nous avons entendu récemment en Tristan à Essen.

Le rôle est tendu, mais davantage installé dans le medium que celui de l’épisode précédent, et le ténor maîtrise parfaitement les quelques aigus du rôle y compris les sauts de notes qu’exigent certains passages comme son admirable récit de l’acte 3, « Mime hieß ein mürrischer zwerg » suivi du poignant « Brünnhilde, heilige Braut ». Et le timbre reste clair, peut se faire très doux, voire lyrique, tout en affichant une solide assise qui lui permet une magnifique projection malgré les assauts de l’orchestre ou de ses partenaires notamment le très brillant (et très charismatique ) Hagen de Iain Anger, superstar hier soir, se démenant d’un bout à l’autre du plateau et faisant admirablement ressentir sa patience et sa ruse puis son impatience à s’emparer enfin de l’anneau, au comble de la sauvagerie (il est torse nu) et de l’agressivité (il étrangle Gutrune).

Et quel chant là aussi, quelle maitrise des graves de sa tessiture, quels airs martelés avec force et puissance !

Chacun impose son personnage avec talent

Dans un style radicalement différent (qui correspond au personnage), le baryton Andrew Foster-Williams qui était le dieu Donner dans le Prologue du Ring, incarne un Gunther nettement dominé, y compris par la stature, par son demi-frère Hagen le fils d’Alberich, qui semble sans cesse victime de son absence de courage et quand il ne suit pas Hagen, il se glisse derrière l’imposant Siegfried lorsque ce dernier est censé avoir pris son apparence pour séduire Brünnhilde à sa place.

Comme sa sœur Gutrune, la magnifique soprano Annette Fritsch (Freia lors des épisodes précédents), il a un timbre très lyrique, leurs duos sont magnifiques et leur apparence très attachante pour des personnages souvent traités comme de simples jouets du destin dont la route a malencontreusement croisé celle de Siegfried.

 

Scott Hendrik campe un Alberich dominant et maléfique avec beaucoup d’autorité même si dans ce dernier opus, le rôle est beaucoup plus réduit que lors du Prologue.

L’unique apparition de Waltraude, la sœur Walkyrie, permet à Nora Gubisch d’offrir un magnifique air en forme de plaidoyer pour convaincre sa sœur des périls qui les guettent tous si elle ne rend pas l’anneau. La voix est belle alors que sa Erda dans Siegfried accusait un vibrato persistant, et son arrivée avec bouclier et casque ailé, mimant la cavalière, est très impressionnante. L’on songe d’ailleurs à ce côté mi-femme/mi-cheval que Castellucci soulignait dans sa Walkyrie et qui apparait ici dans la gestuelle impressionnante de Waltraude. C’est l’un des moments de grâce absolue de la représentation.

Par trois, les filles du Rhin comme les nornes, sont également très séduisantes, visuellement déjà – grâce, élégance des artistes – et vocalement où leurs tessitures différentes qui se marient très bien, sont particulièrement mises en valeur par l’association orchestre/chant.  Citons ces jeunes talents, au physique élégant, à la gestuelle soigneusement chorégraphiée et qui nous offrent des timbres fruités et chatoyants : Marvic Monreal, Iris Van Wijnen, Katie Lowe, Tamara Banješević, Ejelena Kordić, Christel Loetzsch.

Apothéose

Déjà les derniers accords s’élèvent dans un silence fervent et tandis que le Walhalla tout entier s’embrase anéantissant les dieux, la salle s’enflamme à son tour pour une immense ovation à la gloire de l’œuvre et de sa splendide réalisation.

Pour Peter de Caluwe, le directeur de la Monnaie, le pari est finalement totalement réussi, malgré quelques sueurs froides en route quand il a fallu changer de metteur en scène et passer de Romeo Castellucci à Pierre Audi.

Au-delà de ces péripéties, l’unité de l’orchestre et des solistes autour de son chef et d’un projet musical particulièrement audacieux, ne s’est pas démentie et l’enthousiasme général sur le plateau devant l’accueil du public, révélait la satisfaction profonde et méritée d’avoir réussi un immense challenge.

Théâtre de la Monnaie/De Munt : Götterdämmerung, du 4 février au 2 mars, réservations

 

Diffusion live le 23.2.25 sur OperaVision, Auvio, Musiq3 & Klara

 

Visuels : © Monika Rittershaus