Lors de son nouvel Open Space, le Théâtre de l’étoile du nord a proposé un trio de danses contemporaines. Dans le cadre de son festival Immersion Danse, le public a ainsi pu découvrir des fragments d’œuvres à venir tout en pouvant profiter du bord plateau à la fin de chaque proposition artistique. L’humain et la découverte ont été au cœur de ce moment.
Hier après-midi, le Théâtre de l’étoile du nord a ouvert ses portes au public pour un de ses fameux Open Space.
Ce concept, organisé tous les mois par le théâtre et ses équipes, permet à des artistes de venir montrer une étape de travail à un public averti. En amont du résultat final, ce fragment d’œuvre permet aux artistes d’expérimenter et de tester leurs travaux sur un public, tout en laissant les spectateur.ices découvrir une performance en cours de création.
De plus, un moment d’échange avec les artistes est proposé à la fin de la représentation.
Alors, avant le début de la représentation, le directeur du théâtre, Jean-François Munnier a fait appel à la curiosité et à la bienveillance du public, installant tout de suite une ambiance chaleureuse et propice à la découverte.
Trois fragments de vingt minutes ont été présentés sur un même fond scénique épuré.
Dans un premier temps c’est Ghosts de Paramour Compagnie. Au fond, deux musicien.nes créent une musique live, à laquelle répond le corps de la danseuse. Dans un dialogue subtil entre le corps et la musique, ce sont les imaginaires et les silences qui nous habitent et que nous habitons qu’explore Ghosts. Par cette recherche et cette quête de l’invisible, le trio hypnotique nous emmène au plus près de l’insaisissable et nous fait vibrer au rythme des différentes sonorités que propose le duo musical.
C’est ensuite la Compagnie Louve qui a pris possession du plateau pour de dIAboli. Dans le noir complet, nos yeux s’habituent doucement, au fur et à mesure que la lumière s’allume. On plisse les yeux, qu’est-ce qui est donc sur scène ? D’abord indissociables, deux corps se meuvent, ou du moins, deux paires de jambes. Peu à peu, on découvre la nature mi-diabolique, mi-animale de ces jambes dont les pieds/sabots fascinent autant qu’il interroge.
Enfin, le Collectif Format A3 nous a projeté dans une vingtaine de minutes avec l’humour en point d’orgue. Les Prouesses de l’échec V17 utilise la danse comme vecteur de prise de recul sur cette injonction à la réussite, à la performance constante. L’emploi du rire, du burlesque et de l’ironie permet de dédramatiser mais aussi de se réapproprier un corps soumis à la pression constante. La performance du Collectif nous emporte ainsi dans une danse où rire et douceur se croisent et permettent une légèreté plus qu’appréciable.
Ainsi, chaque proposition, bien que distincte, résonnait avec les autres, offrant une expérience artistique immersive et stimulante. L’humain et le plaisir de la création étaient au cœur de ce moment où le public a pu découvrir l’art en train de se faire.
Si vous aimez l’expérimentation et les rencontres artistiques, ne manquez pas les prochains Open Spaces. Et bien sûr, restez à l’affût pour retrouver ces spectacles dans leur version finale, très bientôt sur scène
visuel : © Alban van Wassenhove, de dIAboli
Immersion Danse : du 5 mars au 11 avril au Théâtre de l’étoile du nord.