Présenté dans le cadre des Focus de la Biennale de la danse, entendez, pour les artistes, le stress total d’être devant une salle composée à 100 % de professionnels, nous avons pu découvrir le beau travail d’un autre danseur issu de la galaxie Rizzo, Nicolas Fayol
Si le nom de Nicolas Fayol vous dit quelque chose, c’est normal. Rizzo lui avait écrit un solo en 2022, bien nommé En son lieu. Bien nommé, car le lieu de Nicolas Fayol est rigoureusement neuf. Il vient du break et en a gardé une obsession pour l’effet que produit une marche où les genoux remplacent les pieds. On le retrouve en animal à quatre pattes. Un véritable loup qui vient mater sa proie avec ses pattes de velours.
Il faut dire que le ciel est lourd, il menace de lui tomber sur la tête, il est devenu une grande structure lumineuse qui lui empêche toute verticalité. Mais il est bien trop tôt encore pour que l’homme se mette debout, il doit d’abord retrouver sa part animale et se reconnecter, puisqu’il est perdu avec la nature, au plus profond de lui.
Le danseur, tout vêtu de gris, va quand même tenter sa chance, quitte à se retrouver cloué au sol un long moment. Il va donc chercher du côté d’un singe avant de se résoudre à n’être qu’une toupie, de plus en plus rapide, qui sait faire des ronds dans des carrés. La pièce est portée par une musique métallique qui gagnerait à se dépouiller encore davantage pour coller à la radicalité de la proposition esthétique et de sa lumière plastique.
On l’a dit, Fayol est passé chez Rizzo, il en a gardé des inspirations. Par exemple, les chandelles, un temps iconiques du chorégraphe, mais aussi cette gamme chromatique qui se concentre au sol sur du blanc et sur le corps du gris. L’étincelle du gris est un geste extrêmement prometteur dans la jeune carrière de ce danseur virtuose.
Presented as part of the Focus program at the Biennale de la danse, a high-pressure setting with an audience made up entirely of professionals, Nicolas Fayol, a dancer from the Rizzo “galaxy,” unveiled his striking work. Formerly trained in breakdance, Fayol explores animal and primal states before experimenting with spinning and geometric movements. The piece, framed by stark lighting and metallic sounds, resonates with traces of Rizzo’s influence while asserting his own singular voice. The Spark of Grey marks a highly promising moment in the young virtuoso’s career.
La Biennale de la danse de Lyon se tient jusqu’au 28 septembre, à Lyon.
Visuel : ©C Hinterland