« Danses cosmiques » au Hangar Y

Cette programmation proposait deux représentations de l’ambitieuse pièce « M51 » interprétée par la compagnie Danse en seine. 

À l’origine de cette création, nous découvrons Orianne Vilmer et Emmanuelle Simon, chorégraphes et ingénieures, passionnées par la physique, le cosmos et les règles mathématiques qui sous-tendent l’univers. « M51 », nom scientifique de la galaxie du Tourbillon, est une proposition chorégraphique sonore et visuelle, résultats de quatre ans de recherche et de dialogue entre les phénomènes astronomiques et leurs possibles traductions corporelles.

Dans cette performance cosmique, le corps de chaque danseur devient une étoile, avec sa masse et sa longueur d’onde. 

À chaque longueur d’onde correspond une couleur et un type d’énergie qui se manifeste dans des mouvements, du plus dense au plus saccadé. À chaque masse correspond une force gravitationnelle qui influence les autres étoiles.  Ainsi, nous voyons apparaître sur le plateau nu une, puis deux, puis quatre… puis une foultitude de danseuses et danseurs virevoltant au rythme des lois de l’attraction, de la suite de Fibonacci, et de la musique de Baptiste Lagrave.

En rendant hommage aux équations cachées dans l’infiniment grand, le duo de chorégraphe parvient à transmettre les surgissements de la mystérieuse énergie qui met l’univers en mouvement, le tourbillon de cette danse perpétuelle, mais surtout la délicieuse harmonie, voire la grâce vers laquelle tend cette ronde cosmique.

En complément à cette performance, « Danses Cosmiques » nous a offert une conversation avec Nicole Vilmer, astrophysicienne spécialisée en physique solaire et météorologie de l’espace et directrice de recherche au CNRS à l’Observatoire de Paris. Conseillère scientifique du projet M51, elle a témoigné, face à un public compact, de la manière dont le dialogue art-science s’est noué tout au long de ce projet, avec sa part d’exactitude scientifique et sa part d’interprétation artistique. 

Cette rencontre s’inscrivait à la fois dans le cadre de la performance, mais plus largement dans le partenariat étroit entre le Hangar Y et l’Observatoire de Paris – PSL. Partenaire scientifique de l’exposition, l’Observatoire de Paris mène depuis plus de cent ans, sur son site de Meudon, des observations journalières de la surface du Soleil. Pour ‘Prendre le soleil’ le Hangar Y et l’Observatoire de Paris ont imaginé plusieurs dispositifs de collaboration, notamment plusieurs rendez-vous animés par les chercheurs et astrophysiciens de l’Observatoire de Paris.