Pièce-montée à Comédie Nation : un trio jazzy et déjanté !

Plus qu’un concert, un spectacle avec des artistes complets

Un contrebassiste (mais qui joue aussi du piano), un saxophoniste (mais qui joue aussi de la guitare), et un guitariste (mais qui chante aussi, comme ses deux comparses)… Léonard Pauly, Samuel Devin et Antoine Soler forment le trio « pièce-montée ». Si leur précédent projet était concentré sur les compositions poétiques de Samuel Devin, celui-là leur donne la même place au sein d’un spectacle mis en scène collectivement. On voyage entre les mélodies cultes de la chanson française (Trénet, Brel, Nougaro) et celles de standards de jazz et de bossa nova. En plus d’être des musiciens aussi sensibles que véloces et très bons improvisateurs, les trois amis jouent la comédie d’après de savoureuses et hilarantes idées de mise en scène. Notons par exemple la traduction française d’un standard de jazz en langage particulièrement soutenu, à l’inverse de l’exercice bien connu (et tout aussi drôle) des franglaises consistant à faire deviner le titre de célèbres chansons anglophones uniquement grâce à une traduction littérale des paroles en français. Le public est tantôt invité à chanter avec les artistes, tantôt à boire du pastis (mais avec modération !). Il faut également saluer les superbes arrangements de Léonard Pauly, notamment sur « verte campagne », d’une douceur et d’une beauté ravissantes. Quasiment tous les morceaux sont chantés à trois voix et accompagnés par les trois instruments !

Vous aurez tout intérêt à suivre cet excellent trio de très près. À la sortie de cette heure de spectacle, on se dit qu’on serait bien resté une heure de plus. « Ils auraient joué toute la nuit, je serais restée ! », entend-on dans le public.

Visuel : affiche du spectacle