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Philharmonie : Hommage à Abbado avec la légendaire et toujours jeune Martha Argerich

par Helene Adam
23.04.2024

L’ombre tutélaire de Claudio Abbado, disparu il y a dix ans déjà, planait sur le prestigieux concert de la soirée à la Philharmonie de Paris qui réunissait sa grande amie, Martha Argerich et l’orchestre du London Symphony Orchestra (LSO) sous la direction d’Antonio Pappano.

C’est en hommage à ce grand serviteur de la musique, que le programme nous proposait d’abord le concerto pour piano de Robert Schumann et ensuite la Symphonie n° 2 de Serge Rachmaninov.

Et quelques bis généreusement donnés par les artistes pour la plus grande joie du public !

Martha Argerich, une légende vivante

A 82 ans, la pianiste argentine qui a commencé sa carrière enfant, étonne toujours par sa fraîcheur, sa spontanéité, sa sensibilité et son expressivité. Toujours vêtue de noir, elle s’appuie bien un peu sur le généreux Antonio Pappano pour parvenir une première fois jusqu’à son immense Steinway qui trône au milieu de l’orchestre, mais par la suite, lors des rappels, elle se déplace allègrement, comme libérée par son éblouissante prestation, et prompte à revenir saluer des spectateurs en transe, émus jusqu’aux larmes.

Car Martha Argerich occupe depuis des décennies maintenant une place de choix parmi les interprètes les plus remarquables. Elle a côtoyé les plus grands orchestres et les plus grands chefs, dont Claudio Abbado avec qui elle a partagé nombre de concerts et d’enregistrements prestigieux. Elle a joué sur toutes les scènes internationales et nous avons eu la chance de la voir de multiples fois à Paris, tout au long d’une carrière phénoménale par sa qualité, sa diversité et sa longévité.

Car Martha Argerich n’a rien perdu de son talent, et l’agilité de ses doigts, de la souplesse de ses mains, la faculté de se jouer des redoutables octaves ou des accords plaqués et répétés de ce concerto redoutable de Schumann. C’est avec émerveillement et une émotion portée à son comble à de multiples reprises que nous l’entendons (et la voyons) exécuter avec simplicité et efficacité, les passages redoutables de cette œuvre complexe, dialoguant avec un orchestre coloré et vivant, dans un jeu « à deux » où les contrastes offrent une dynamique excitante. Car Martha Argerich peut jouer lyrique, piano, tranquille, et enfiévrer soudainement les touches, dans un crescendo impressionnant, les mains frappent avec vigueur, se croisent, se livrent à d’éblouissantes acrobaties en arpèges, trilles, sans temps morts donnant une interprétation unique de la célèbre œuvre.

Un concerto emblématique

Le concerto opus 54 de Schumann, créé en 1845 par Clara Schumann, est l’un des chefs d’œuvre du compositeur. Le premier mouvement, allegro affettuoso, était à l’origine une pièce autonome, une Fantaisie sur un thème énoncé au hautbois, composée en 1841, et qui créait une sorte d’harmonie entre soliste et orchestre, sans combat de domination, et sans virtuosité excessive, Schumann déclarant à Clara, son incapacité à écrire pour un véritable virtuose du piano. Cette très riche partition ménage en son sein plusieurs moments différents, un Andantino plus lent et plus mélodieux, puis une reprise en Passionato plus agité qui ouvre à la Cadence du pianiste, magnifiquement interprétée par Argerich.

En ajoutant deux mouvements, par la suite, pour composer son concerto, Schumann a cependant donné à l’ensemble de l’œuvre une unité de style au travers du rappel des thèmes.

L’intermezzo est dominé par une très belle mélodie lyrique interprétée par les violoncelles, que Pappano a placés d’ailleurs juste devant lui, encadrés par les premiers et les deuxièmes violons à leur gauche et à leur droite. Le dialogue entre orchestre et piano, et les balances entre le groupe des premiers et des deuxièmes violons y acquiert une richesse d’une grande densité.

Le dernier mouvement, allegro vivace, démontre la jeunesse de Martha Argerich qui a gardé, malgré les assauts exaltés de l’orchestre, toute sa pugnacité pour y répondre et nous entrainer dans un final grandiose où les thèmes de la Fantaisie se font à nouveau entendre.

Et comme cette magnifique artiste semblait du coup infatigable, c’est avec grâce et générosité qu’elle a entamé deux « bis » successifs, en prolongeant le bonheur schumanien avec sa – « Fantasiestücke, Op. 12 – VII. Traumes Wirren », puis abordant avec sa technique irréprochable, la délicieuse et dansante « Suite anglaise No. 3, Gavotte I et II » de Bach.

Les mouchoirs étaient de sortie !

Les merveilles d’Antonio Pappano

Le choix de la symphonie de Rachmaninov n’avait pas grand rapport avec l’hommage annoncé (Abbado aurait été mieux représenté avec Mahler par exemple).

Rachmaninov avait échoué pour sa première symphonie fort mal accueillie lors de sa création. Il attendit douze ans avant de composer la flamboyante deuxième symphonie, qui, à l’inverse, connu immédiatement un grand succès qui ne s’est pas démenti au cours des années. Créée en 1906 à Dresdes, cette œuvre en quatre mouvements, suit un cheminement menant de sombres sentiments à une exubérance contagieuse.

Rachmaninov donne la part belle aux différents pupitres qui ont tous leur heure de gloire, et à de nombreux passages solistes, clarinette, flûte, premier violon, qui permettent aux talentueux musiciens du LSO d’exprimer toute leur fougue colorée et contrastée sous la houlette d’Antonio Pappano.

Le maestro est à l’aise dans ce répertoire même s’il excelle surtout dans la direction d’opéra, et après avoir récemment dirigé avec brio l’orchestre de la Santa Cecilia de Rome pour une Gioconda remarquée au festival de Salzbourg, il est la cheville ouvrière de cette tournée du LSO avec divers programmes et solistes qui va conduire la formation à travers l’Europe.

A la direction d’un orchestre survitaminé et étoffé par rapport à la première partie, il joue très intelligemment de ces passages de pupitres, des cordes aux cuivres, aux vents, des violoncelles aux premiers violons ou aux altos, le tout avec la rythmique soutenue des huit contrebasses installées à jardin et des multiples percussions réfugiées à l’arrière.

Et c’est dans un français parfait qu’Antonio Pappano annonce le « bis » que ne donnent que les très grands orchestres et qui est toujours apprécié du public des habitués de la Philharmonie. D’autant plus qu’il a choisi la très belle pièce d’Anton Dvorak, toujours en mi mineur comme la symphonie, la Slavonic Dance Op.72 No. 2, pour terminer en beauté cette soirée historique.

Photo de Martha Argerich : © Adriano Heitman

Philharmonie de Paris, programme