Olivia Colboc- Jordan Rakkei- Erika Sirola- Brique argent- Kasper Bjørke, Toby Ernest- Gump- Nova materia- Thomass Jackson- Kanye West- G-Love an the Special Sauce
Quelque chose va-t-il se soulever en nous ? Mais, en vérité le souhaitons-nous ce bougé qui arrive, cet engagement du mouvement vers le haut ? Sommes-nous des arbres dont les cimes cherchent un peu de cette vérité qui pourrait nous sauver, nous emporter sans nous mener à notre perte, notre pure perte ?
Est-ce Olivia Colboc qui bâtit ce perchoir sur lequel nous distinguons de loin ce qui manque, ce qui est resté un peu en nous, ce qui se retrouve ? Nous progressons sur un chemin sans balise, entre les continents, Mexique et Australie, groove langoureux et chant des sirènes de la soul blanche de Jordan Rakkei, cette envie lumineuse d’une femme en or massif, surplombant les toits du monde (Erika Sirola).
Peut-être (oui, sans doute) que les réponses resteront insuffisantes, que les sirènes ne tiendront pas leur promesse de dire tous les secrets du monde, mais n’est-ce pas parce que nous-mêmes refusons de nous laisser emporter, que nous préférons rester attachés au grand mât du bateau (« Je ne veux pas vivre pour toi » Brique argent), tout de suite, très vite enchaînés, nous préférons discuter de notre crédit de larmes, notre avenir de larmes.
Mais voici la joie, ce qu’il reste à venir, « tears we haven’t cried » (Kasper Bjørke, Toby Ernest). Je n’ai rien d’autre que la peur comme élixir, pêcheur flottant dans le grand fleuve, surpris par un crocodile qu’il faut affronter à mains nues, pour ne pas mourir tout de suite ; s’enfuir avec a piece of noise machine, digital pirate, and technomancer (Gump). Prendre le grand chemin du total remix pour la dernière danse de l’hiver (Nova materia- Thomass Jackson), traverser la passion triste de G-Love pour rejoindre le premier vol, le chant du printemps.