Une belle journée folk-rock se dessine en deux temps : d’abord, une plongée dans les années 60 pour la naissance du « Dylan électrique» à travers le très beau film de James Mangold « Un parfait inconnu», puis la poursuivre en découvrant la dernière pépite de Gary Louris, « Dark Country».
Les premières notes de « Getting older » nous enveloppent dans une atmosphère évocatrice de Neil Young période « Heart of Gold ». Pourtant, l’empreinte de Gary Louris est indéniable, avec sa signature mélodique ciselée et ses arrangements d’une précision maîtrisée. Ses paroles, toujours aussi poétiques, nous parlent de la quête de nos rêves : « Et le temps n’attendra pas que tu prennes ces décisions qui se cachent dans l’obscurité.»
« Couldn’t live without you » se présente comme une ballade amoureuse d’une apparente simplicité. Mais, comme le disait John Lennon, n’est-ce pas dans cette simplicité que réside la plus grande difficulté ? Le picking de Gary Louris y brille particulièrement, alliant douceur et grande technique.
« By your side » s’impose comme l’une des pierres angulaires de l’album. Cette déclaration d’amour à son épouse, portée par de très beaux arrangements orchestraux, met en valeur la voix vulnérable de l’artiste, créant un moment de belle intensité émotionnelle.
Parmi les autres joyaux de l’album, « Two birds», porté par un jeu de guitare douze cordes cristallin, et« Helping hand » – le « You’ve got a friend » version Louris – qui soulignent sa voix chaleureuse et sa grande maitrise de guitare acoustique.
Les douze morceaux s’enchaînent dans une atmosphère confidentielle, créant une œuvre dont l’écoute répétée devient rapidement irrésistible.
Pour mémoire, Gary Louris, chanteur, auteur-compositeur, guitariste et producteur est une figure majeure de la scène américaine. Il n’est pas seulement le fondateur des Jayhawks, mais aussi un artiste aux multiples facettes. Sa carrière est jalonnée de collaborations prestigieuses avec des artistes tels que Tedeschi/Trucks band, les Chicks ou encore Counting Crows. On ne peut que souhaiter que la promotion de ce nouvel album le conduise jusqu’à Paris.
En attendant, prenez plaisir à découvrir son album :
visuel : pochette de l’album de Gary Louis, « Dark Country »