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A la Cité de la musique, la cheffe Holly Hyun Choe brille dans un somptueux programme autour de 1945

par Hannah Starman
02.05.2025

Ce 30 avril, devant la salle comble de la Cité de la musique, Holly Hyun Choe dirige l’Orchestre de Paris et le soliste Alexandre Gattet dans un programme réunissant des œuvres de Strauss, Bernstein, Saariaho et Chostakovitch. Un tour de force pour la superbe cheffe que nous aimerions revoir.

Concerto pour hautbois et petit orchestre de Richard Strauss

 

A l’approche du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale le 8 mai 1945, la jeune cheffe coréo-américaine de 33 ans et nouvelle directrice musicale de l’Orchestre de la radio norvégienne nous propose un programme riche et varié autour de cette date historique majeure.

 

L’une des dernières œuvres de Richard Strauss, le Concerto pour hautbois est ainsi composé en septembre 1945 et inspiré d’une rencontre qui a eu lieu en avril 1945 entre le célèbre compositeur et le caporal américain John de Lancie, hautbois solo de l’Orchestre de Pittsburgh. Les troupes américaines occupent alors la ville bavaroise de Garmisch-Partenkirchen et réservent à son illustre résident un traitement cordial.

 

Le comportement de Richard Strauss pendant la guerre a été pourtant ambigu. D’une part, il a cherché à protéger son ami et librettiste juif Stefan Zweig, ainsi que sa propre belle-fille, « demi-juive » selon les lois de Nuremberg. D’autre part, Strauss remplace le Juif Bruno Walter à la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin en 1933, accepte la présidence de la Chambre de Musique du Reich que lui propose Goebbels et s’associe à des événements de propagande, tels que les Jeux olympiques ou les Journées musicales du Reich.

 

Pour échapper à l’humiliation d’un procès de dénazification qui se déroule en 1947 en son absence, Strauss quitte l’Allemagne dès 1945. Grâce à son grand admirateur John de Lancie, il s’exile en Suisse. Strauss est acquitté par le tribunal en dénazification en juin 1948 et s’établit à nouveau à Garmisch jusqu’à sa mort en septembre 1949. Après la création du Concerto le 26 février 1946 à Zurich par Marcel Saillet, De Lancie devrait assurer sa création américaine.  Pourtant, sa position junior dans l’Orchestre de Philadelphie l’en empêchera. Ce sera finalement à son ami Mitch Miller de l’Orchestre de la CBS que reviendra cet honneur.

 

Ce soir, c’est Alexandre Gattet, lauréat du prestigieux concours de l’ARD à Munich, qui interprète cette partition on ne peut plus straussienne. Les trois mouvements – Allegro moderato, Andante et Vivace – parcourent sans interruption les trois formes classiques, sonate, lied et rondo, laissant au soliste la liberté de construire à sa guise son discours abondant et exubérant. Gattet résiste des épanchements trop effusifs et triomphants, ce qui n’est pas pour nous déplaire.  L’Orchestre de Paris – remarquablement tenu par Holly Hyun Choe – et son premier hautbois solo nous livrent une performance fraîche, joyeuse et lumineuse.

 

Three Dance Episodes (extrait de On the Town) de Leonard Bernstein

 

Après cette mise en ambiance printanière, Holly Hyun Choe et l’Orchestre de Paris poursuivent le programme avec trois extraits de la comédie musicale On the Town. Composé par le jeune Leonard Bernstein en 1944, On the Town raconte les aventures de trois marins en permission à New York pendant 24 heures en pleine Seconde Guerre mondiale. Le musical, que le metteur en scène Olivier Lexa décrit comme « une déclaration d’amour à la New York, » est un triomphe dès sa création à Broadway en 1944. Stanley Donan et Gene Kelly adapteront On the Town (Un Jour à New York) au cinéma en 1949 avec Gene Kelly, Frank Sinatra et Jules Munshin dans les rôles des marins.

 

Holly Hyun Choe attaque le premier des trois épisodes, The Great Lover dispays himself (Le Grand Amoureux se révèle), avec une énergie engageante et un geste éloquent et efficace. Tel un conteur captivant, Choe dessine avec des couleurs vives la scène de ce marin romantique Gabey, qui s’endort dans le métro et rêve de faire chavirer le cœur de Mlle Turnstiles. La musique effervescente – qui cite à foison le Sacré du printemps – souligne la naïveté et la détermination du jeune marin.

 

Dans le deuxième épisode, Lonely Town (Ville solitaire), Gabey assiste à la séduction et l’abandon d’une lycéenne entre les mains d’un marin endurci dans Central Park. Le ballade tendre et mélancolique deviendra l’un des plus grands tubes de Bernstein et le morceau phare de l’album Where are you ? de Frank Sinatra.  L’Andante jazzy qui suit, avec des solos de clarinette et de trompette avec sourdine, est joué avec un swing entrainant et le sourire aux lèvres. La cheffe et l’orchestre y prennent plaisir et la joyeuse ambiance est tellement contagieuse que les spectateurs ont du mal à se retenir d’applaudir.

 

Le dernier épisode, Times Square : 1944 réunit les moments les plus cinématographiques et charmants de la journée autour des retrouvailles des marins à Times Square pour une nuit de fête. Le ragtime jubilatoire, qui suit l’ouverture des festivités avec la clarinette, gagne tous les pupitres de l’Orchestre de Paris et évoque les tubes célèbres dont « New York, New York ». La cheffe tient un rythme sans faille et fait entrer les instruments avec la précision chirurgicale et le souci d’équilibre qui font la réussite de cette séquence finale frénétique. Les applaudissements explosent dans le prolongement des dernières mesures de cette œuvre débordant de jeunesse et d’espoir.

 

Sept Papillons, pour violoncelle seul de Kaija Saariaho

 

L’ambiance s’assombrit après l’entracte et le contraste est saisissant. Dans une salle complètement noire la lumière se braque sur la violoncelliste solo de l’Orchestre de Paris Stéphanie Huang. Thaïs Ribero, membre du Chœur d’enfants de l’Orchestre de Paris, émerge de l’ombre pour lire deux poèmes extraits du recueil Ici je n’ai pas vu de papillon : dessins et poèmes des enfants de Terezin, 1942-1944 : « Chant d’oiseau » au début et « Le Papillon » à la fin.

 

La seule œuvre du programme qui n’ait pas été écrite autour de l’année 1945, Sept Papillons incarne toutefois de manière poétique le côté oppressant, précaire et étrange que l’on associe à la vie en temps troubles. C’est en 2000, pendant les répétitions de son opéra L’Amour de loin à Salzbourg, que Kaija Saariaho écrit ces sept miniatures d’une durée d’exécution d’environ dix minutes. Dédicacé au violoncelliste finlandais Anssi Karttunen qui crée l’œuvre à Helsinki en septembre 2000, Sept papillons évoque des images fragiles et éphémères qui virevoltent, se posent et s’envolent, dans un mouvement sans début ni fin.

Les brèves pièces qui explorent tout le potentiel expressif et technique de l’instrument préféré de Saariaho – elle lui a dédié plusieurs œuvres majeures dont Petals – sont merveilleusement interprétées par Stéphanie Huang.

 

Symphonie n° 9 de Dmitri Chostakovitch

 

Créée le 5 novembre 1945 à Leningrad par Evgeni Mravinski, la Symphonie n° 9 de Chostakovitch est la dernière des trois symphonies inspirées par la Seconde Guerre mondiale. La magistrale Septième (1942), dédiée à la ville meurtrie de Leningrad, et la tragique Huitième (1943), sous-titrée « Stalingrad » en mémoire de l’une des grandes défaites stratégiques de l’armée allemande, durent chacune plus d’une heure et sollicitent un orchestre important. En revanche, la Neuvième est compacte (25 min), limpide, sarcastique et elle se termine avec une marche de cirque au lieu d’une grande marche triomphale : tout le contraire de ce qu’attendait le régime pour glorifier Staline et célébrer sa victoire.

 

Écrite pour un petit orchestre classique, la Neuvième commence par un Allegro qui ressemble davantage à de la musique de chambre qu’à la musique symphonique. Le choix de mi bémol majeur évoque à la fois le culte de la personnalité de la Troisième de Beethoven, dédiée à Napoléon, et l’héroïque Neuvième de Beethoven, le modèle indépassable de toutes les « neuvièmes. » Chostakovitch laisse ainsi croire qu’il se pliera aux « suggestions » du pouvoir en lui offrant une fresque symphonique monumentale.

 

Mais, dès les premières notes, il sabote toute velléité d’héroïsme ou de pompe en écrivant un premier mouvement classique, presque mozartien, et d’une admirable banalité mélodique, qui ni pouvait qu’offenser le mélomane du Kremlin. Avec une belle énergie, les cordes de l’Orchestre de Paris énoncent le premier thème, repris par les hautbois. Le solo de violon manquera un peu de moquerie, mais le dialogue avec les hautbois est limpide. Au pupitre du chef d’orchestre, Holly Hyun Choe impose un tempo soutenu et crée l’ambiance de l’humour comme « la politesse du désespoir », selon la formule de Boris Vian. Sa lecture de la partition est fouillée et elle relève les détails éloquents et maintient avec intelligence et sensibilité la tension narrative de cet ensemble tragique qui refuse de se prendre au sérieux.

 

Le deuxième mouvement, Moderato, débute avec un délicat et plaintif solo de clarinette, avec les cordes en pizzicati et des ponctuations des violoncelles et contrebasses, et crée une ambiance inquiétante et évocatrice du coût terrible de la guerre. Les entrées des clarinettes, ainsi que les reprises du thème par la flûte et le piccolo sont toutes pétries de dérision et fabuleusement exécutées. Enchainés, les trois derniers mouvements encadrent le Largo de deux moments rapides, le Presto et l’Allegretto. Le scherzo du troisième mouvement débute sur un premier thème sarcastique énoncé par les clarinettes et les bassons et repris par l’ensemble des vents, un splendide roulement de timbales auquel s’ajoutent les cuivres et un solo de trompette provocant.

 

Le Largo s’ouvre sur une auguste fanfare funeste joué par les tubas et les trombones et un sombre solo de basson, remarquablement exécuté. Le basson impressionne également dans l’Allegretto final qu’il ouvre avec le premier thème sarcastique où Chostakovitch rejette clairement toute forme de triomphalisme après un conflit mondial meurtrier dans un régime de terreur. La grotesque marche « victorieuse », reprise par l’ensemble de l’orchestre est le comble de l’ironie. Lors des répétitions, Chostakovitch aurait marmonné : « Du cirque, du cirque ! »

 

La création de la Neuvième provoque la colère de Staline et laisse perplexes les spectateurs et les critiques. Chostakovitch dira plus tard que Staline « était profondément offensé qu’il n’y ait pas de chœur, pas de solistes. Et pas d’apothéose. Il n’y avait même pas de dédicace dérisoire. Mais je ne pouvais pas écrire une apothéose à Staline, je ne le pouvais tout simplement pas. » Bannie en Union Soviétique du vivant de Staline, la Neuvième ne sera pas enregistrée avant 1956.

 

Même si certaines actualités inspirent des parallèles historiques, une chose est claire : contrairement à la réception de la Neuvième en 1945, le public parisien est enthusiaste. Sous les applaudissements insistants qui la feront revenir plusieurs fois sur le plateau, Holly Hyun Choe, la cheffe souriante et investie d’une captivante autorité naturelle, profite de l’attention du public pour mettre en valeur les formidables musiciens de l’Orchestre de Paris.

 

 

Visuel : © Nile Scott