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« Médias synthétiques » : intelligence artificielle, image et espace public par Clara Bismuth

par Yaël Hirsch
le 07.08.2023

Spécialiste de Marketing et de Brand-content, Clara Bismuth aborde la question de l’Intelligence Artificielle en interrogeant ce que cette dernière peut provoquer en termes d’image. Un essai indispensable sur les « Deepfakes » ou pour le formuler en français et de manière moins péjorativement connotée sur les « médias synthétiques ».

Les « Deepfakes »: une mutation de la réalité angoissante

Définis par le journaliste spécialiste du sujet, Gérald Holubowicz, comme « un mot valise anglophone » qui mêle « deeplearning » (apprentissage profond) et « fake » (contrefaçon). La traduction en français se rapproche tout à fait de l' »intox ». Or, comme le rappelle Clara Bismuth  » tous les deepfakes ne sont pas forcément toxiques ». Même si les diverses possibilités de « faceswaps », « puppetering », hologrammes ou autres limpsync sont assez angoissants. Dès 2017 sur Reddit un utilisateur a publié des vidéos pornos avec des acteurs aux visages générés par des algorithmes pour ressembler à des … stars connues de Hollywood.

Un phénomène ancien et créatif

Mais l’on apprend ainsi que les médias synthétiques ne sont pas nouveaux : la propagande du 20ᵉ siècle aussi bien que Photoshop posaient déjà de sérieux problèmes en termes de « fake news ». Et dès les années 1990, deux des clips de l’album Dangerous de Michael Jackson ont été faits selon cette technique avec un morphing plus que saisissant visuellement. Et cette créativité vaut pour aujourd’hui avec des domaines d’application très concrets : le doublage par exemple redevient un domaine de pointe.

L’image au centre des questions éthiques qui nous préoccupent

En remontant à Platon et à l’art de la Renaissance (Mantegna), l’auteur montre à quel point l’image joue un rôle central dans nos sociétés. En rendant possible sa déformation et la production de faux avec des « visages familiers », les médias synthétiques interrogent notre rapport au réel. Et avant tout, ils nous forcent à reformuler une éthique qui permette de douter des images qui nous sont présentées. Pour éviter la paranoïa qui paralyse aussi bien que d’être nous-mêmes des « puppets », il nous faut, plus que jamais, développer notre esprit critique. Et l’essai donne envie de se montrer à la hauteur du challenge !

 

Clara Bismuth, Médias synthétiques, Quand les deepfakes s’emparent de l’art, Préface de Ben-Manson Toussaint, Le Publieur, 142 p., 20 euros, ou 9,99 euros en version numérique.

visuel (c) Le Publieur