Alors qu’elle arrive doucement à l’âge où sa mère est morte d’un cancer, Justine Lévy se raconte en décrivant à nouveau ses relations avec cette femme, mannequin, libre et junkie, morte en 2004, qui a été son contre-modèle.
Éditrice, et orfèvre de l’autofiction, Justine Lévy a signé un best-seller vendu des dizaines de milliers d’exemplaires avec son deuxième roman Rien de Grave qui racontait comment son mari est parti avec sa belle-mère. Mais son premier livre, Le Rendez-vous parlait déjà de sa mère Isabel(le) Doutreluigne, première épouse de Bernard-Henri Lévy. Elle y revient alors que ses enfants sont grands et qu’elle approche de la cinquantaine ; à l’occasion d’un voyage en Inde, là où sa mère est tombée enceinte d’elle et où, malgré leur amour, ils se sont séparés avec son père.
Alors que la « mauvaise fille » nous avait habitués à régler ses comptes avec sa famille dans ses livres, elle le fait dans ce nouvel opus avec infiniment plus de douceur et avec une bonne dose d’amour : pour sa mère, qui lui manque, et avec laquelle elle fait en quelque sorte ce voyage en Inde (qui est d’ailleurs un voyage de noces avec son mari). Mais aussi avec elle-même, qui se dévoile petit à petit, mi trop sage, mi-punk, mère poule et fille aimante, dans la langue directe qui est sa signature. Un bon cru de Justine Lévy, plus sage, plus posé, à éviter seulement si les histoires de familles vous donnent des allergies…
Justine Lévy, Une drôle de peine, Stock, 198 p., 13,99 euros. Sortie le 20/08/2025.
Visuel : © couverture du livre.