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Une journée d’art contemporain à Saint-Paul-de-Vence

par Laetitia Larralde
le 19.07.2023

Perché sur sa colline dominant la mer, le petit village fortifié de Saint-Paul-de-Vence est un concentré d’art et de patrimoine. A l’abri de ses remparts construits sous François Ier, le village prospère attire depuis le début du XXème siècle les artistes à la recherche de sa si belle lumière. Aujourd’hui, l’art contemporain continue de s’y développer dans ses galeries, ses fondations et sa Biennale.

S’envoler avec la Biennale Internationale

 

Pour sa troisième édition, la Biennale de Saint-Paul-de-Vence a choisi le thème « Au hasard des oiseaux », en référence à l’un de ses habitants, Jacques Prévert. Et si l’on trouve également des oiseaux sur les murs de la chapelle Folon, c’est que, poussés par l’immensité de la voûte céleste à lever les yeux, nous apercevons alors ces autres habitants du village le traverser à tire-d’aile.

 

Pour cette édition, deux commissaires, Ludovic Delalande et Claire Staebler, ont été invités à sélectionner les artistes et les œuvres qui viennent animer l’espace public. Ce sont donc douze artistes internationaux, émergents ou confirmés, qui proposent ici vingt œuvres sur le thème des oiseaux. Ils mettent ainsi en valeur leur présence souvent discrète et familière dans notre quotidien par des œuvres tantôt furtives, tantôt monumentales. Les nids, les chants, le langage, les symboliques ou les rapports entre humains et oiseaux sont autant de pistes que les artistes nous invitent à explorer.

 

Dès l’arrivée, ce sont les nids de Tadashi Kawamata, accrochés au clocher, aux arbres et aux remparts, que l’on remarque, transformant le village en nid d’aigle. Si ceux-ci sont de taille à accueillir le passereau de Xavier Veilhan, les nichoirs à pigeons d’Alex Ayed sont à l’échelle de l’oiseau tout en rappelant l’architecture vernaculaire du Maghreb et les liens de dominations entre l’homme et l’oiseau. De même, les flamants verts de Jean-Marie Appriou rappellent qu’ils étaient des oiseaux migrateurs avant que l’homme les fasse devenir sédentaires.

 

Certaines interventions, comme les traces de pattes au pochoir de Petrit Halilaj, se fondent dans le décor tant elles sont légères. De même, James Webb fait résonner les enregistrements de chants d’oiseaux du monde entier depuis les feuillages des arbres, introduisant une note d’étrangeté à l’écoute inopinée d’un oiseau mystérieux. Et c’est cachée dans la chapelle du cimetière que l’on découvre la tapisserie hommage à Rosa Luxembourg et à sa mésange de Giulia Andreani. Ce parcours d’art contemporain incite à rester aux aguets pour trouver certaines œuvres, tout comme un ornithologue attendant le passage d’un oiseau.

 

L’été de Traquandi

 

Juste sous les remparts, la galerie Catherine Issert a offert ses murs aux variations estivales de Gérard Traquandi. On y prend un grand bol d’air frais parfumé au citron, au milieu des paysages estivaux du sud de la France. Entre ses grandes toiles abstraites aux teintes claires et ses petits formats figuratifs à l’huile ou à l’aquarelle, nous sommes enveloppés dans une ambiance douce et un peu nostalgique de vacances en bord de mer, le soleil jouant dans les branches et la lumière forte délavant les couleurs.

 

Ses toiles reconstituent des paysages ressentis, les sensations se logeant dans la superposition des couleurs, l’effacement de certaines et les réapparitions parfois rugueuses d’autres. Tout comme son travail s’est construit sur de nombreuses références de l’histoire de l’art telles que le maniérisme italien, le baroque ou l’œuvre de Bonnard ou Cézanne, ses toiles se composent par strates, l’une nourrissant l’autre. Et en parallèle, ses aquarelles lumineuses aux couleurs affirmées s’imposent dans l’immédiateté du coup de pinceau.

 

Retours à la Fondation Maeght

 

Première fondation française dédiée à l’art moderne et contemporain, ouverte en 1964 par le couple de galeristes et éditeurs Marguerite et Aimé Maeght sur le modèle des fondations américaines, la Fondation Maeght a aujourd’hui entamé son projet d’extension des bâtiments dessinés par Josep Lluís Sert. Fermée depuis novembre 2022 pour la première partie des travaux, elle a rouvert ses portes début juillet avec une exposition consacrée au peintre Jean Paul Riopelle,  organisée en partenariat avec la Fondation Riopelle, avant d’inaugurer ses nouveaux espaces qui accueilleront la collection permanente en 2024.

 

Le premier contact avec les Maeght et leur galerie se fait en 1947, et c’est à partir de 1966 que Jean Paul Riopelle découvre avec eux et l’atelier Arte le travail de l’édition, en même temps que son retour à la figuration. Il exposera deux fois à la galerie Maeght en 1970 et 1990 tout en travaillant entre le Canada et la France. Aujourd’hui, l’œuvre de Riopelle retrouve les espaces des Maeght, sous la supervision d’Yseult Riopelle, sa fille.

 

Yseult Riopelle a également des liens anciens avec la Fondation. Elle a débuté comme danseuse avec la troupe de Merce Cunningham et ils avaient donné une représentation dans les jardins de la Fondation Maeght en 1966. Son père avait alors dessiné des décors pour un prochain spectacle, qui n’avaient pas été réalisés mais qui le seront cet été, les 20 et 21 juillet, à l’occasion d’un spectacle de danse de Noé Soulier qui déambulera avec ses danseurs de la cour Giacometti au labyrinthe Miró. Ainsi, en cette année du centenaire de la naissance de Riopelle, les liens sont retissés et prolongés.

 

Le parcours de l’exposition met en lumière la diversité des techniques abordées par Riopelle, en lien avec les différents ateliers où il a travaillé. Bronze à la fonderie de Meudon, estampes dans les ateliers Arte, céramique dans l’atelier de céramique de la Fondation Maeght, toiles très grand format dans son atelier de Vanves, tapisserie à l’atelier des Gobelins ou encore étude de l’art des peuples Inuits dans ses ateliers du Québec, son environnement de création a marqué ses œuvres. Ainsi, on déambule dans les différents thèmes et techniques qui ont traversé sa carrière, sous les yeux de son bestiaire, entre des œuvres monumentales et d’autres plus confidentielles, pour un panorama inédit de sa création.

Biennale Internationale de Saint-Paul-de-Vence
Du 03 juin au 1er octobre 2023
Jean Paul Riopelle – Parfums d’ateliers
Du 1er juillet au 12 novembre 2023
Fondation Maeght – Saint-Paul-de-Vence
Gérard Traquandi, D’un été l’autre
Du 1er juillet au 23 septembre 2023
Galerie Catherine Issert – Saint-Paul-de-Vence

 

Visuels : 1- Jean Paul Riopelle, Nyctales boréales, 1970-1983, 92 x 177 cm, Technique mixte-collage d’essais de lithographies sur papier marouflé sur toile avec essai de litho “Les Hiboux” 1970 avec essai de litho “Cap tourmente” 1983
2- BIS2023, Jean-Marie APPRIOU Primordial Soup (flamingo I) Primordial Soup (flamingo II) Primordial Soup (flamingo III) 2023 Courtesy of the artist and Perrotin – Photo Frédéric PASQUINI
3- BIS2023, Giulia ANDREANI Tsvi-Tsvi, 2023, Coutesy Galerie Max Hetzler Berlin Paris Londres, ADAGP Paris 2023, Photo Frédéric PASQUINI
4- Vue de l’exposition Gérard TRAQUANDI, Galerie Catherine Issert 2023
5-Vue de l’exposition Jean Paul Riopelle à la Fondation Maeght, 2023