Du 27 au 30 septembre, chaque jour, Netflix dévoile une adaptation d’une nouvelle de Roald Dahl par le réalisateur américain Wes Anderson. Nous avons vu la première de ces adaptations : La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar, présentée à Venise et c’est un bijou de 39 minutes.
Des boîtes ouvrent des boîtes qui ouvrent vers des univers magiques et merveilleux. Wes Anderson se fait britannique, et quasiment impérial, pour nous présenter comme un spectacle de marionnettes magnifiques (Benedict Cumberbatch et Ralph Fiennes dans plusieurs rôles). C’est l’histoire d’un écrivain (Ralph Fiennes) qui a consigné l’histoire d’un milliardaire des années 1950 (Benedict Cumberbatch) ayant changé sa vie égoïste après avoir lu l’histoire de 1935 d’un sage indien (Ben Kingsley) qui a appris à voir sans ses yeux à force de concentration.
Les enfants (ou leurs parents) qui attendaient des adaptations de Matilda ou de Charlie et la chocolaterie devront attendre et repasser : alors que l’univers méticuleux et précis de Wes Anderson prête un écrin de dévotion au texte de Roald Dahl, La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar s’adresse bien aux adultes. Les décors de papier peint défilent comme des tableaux symbolistes et les personnages jouent avec la caméra, ce qui a pour effet à la fois de happer le spectateur et de le laisser aussi toujours en dehors de toute catharsis. C’est beau comme une antiquité trouvée aux enchères et riche de tout un passé que l’œil d’Anderson sait restaurer.
À venir jusqu’à la fin de la semaine : Le Cygne, Le Preneur de rats et Le Poison.
(c) Netflix