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« El amor en su lugar » : Rodrigo Cortés parvient à filmer le théâtre musical du ghetto de Varsovie

par Yaël Hirsch
29.01.2024

El amor en su lugar tourne depuis 2021 dans certains festivals, mais c’est Dia(s)porama qui le révèle au public français cette semaine (le 31 janvier en salles et jusqu’au 3 février en ligne). L’étonnant film de Rodrigo Cortés parvient à reconstituer une comédie musicale créée en 1942 dans le ghetto de Varsovie et à en faire – en anglais ! – à la fois une magnifique œuvre de théâtre filmée et un vrai film – effroyable en chansons – sur la vie du ghetto.

Le ghetto entre en scène

Rodrigo Cortés, le réalisateur de Buried, nous convie à un autre film tristement claustrophobique et génial. Après un premier plan-séquence où l’on suit la jeune actrice, Stefcia, de chez elle au théâtre, aux portes du ghetto, on ne sortira plus de ce lieu assez fou. Une troupe joue l’insoutenable, chaque soir, dans une comédie musicale devant une salle comble. Deux couples se voient attribuer la même chambre dans le ghetto. À travers plusieurs tours de chant et quelques entractes, le marivaudage aboutira. Mais surtout, on aura compris combien, face à la faim, au froid, à l’injustice et aux cadavres qui jonchent le sol, face à la mort de masse et à la perte des plus proches, l’humour demeure vital.

La réinvention d’une authentique comédie musicale produite au ghetto

Milosc Szuka Mieszkania (Love Gets a Room) est réellement une comédie musicale de Jerzy Jurandot qui a été jouée dans le ghetto de Varsovie pendant plusieurs semaines. Seules les paroles des chansons ont survécu, et Rodrigo Cortés, avec ses équipes, a reconstitué les chansons. Et de fait, le premier plan séquence très « réaliste » quoiqu’en anglais laisse penser à une révérence aux films reconstituant au plus proche l’impensable et ses frontières, du Pianiste à La liste de Schindler, jusqu’au Fils de Saul. Mais, très vite, si l’image reste classique, le rythme s’intensifie. Et l’on entre dans cette représentation comme dans un manège un peu fou, valsant de la scène aux coulisses en passant par la cour, avec des vues sur des salles parfois très menaçantes.

Le choix de Stefcia

L’intrigue est simple et terrible. Alors que tous trois jouent sur scène, Stefcia (Clara Rugaard, intense) est amoureuse de Edmund. Mais son ex, Patryk, l’aime encore et lui propose de quitter le ghetto avec lui. Stefcia est débordée par le choix qu’elle doit faire : vivre et laisser son amour, ou refuser de partir et s’exposer à une mort quasi certaine. Elle virevolte de plus en plus dans les coulisses, manque ses entrées, laisse les autres comédiens improviser devant un public demeuré exigeant…

Le ghetto entier est sur la scène

Rien ne présupposait qu’une comédie en anglais réalisée par un Espagnol donnerait un aperçu à la fois si proche et si glaçant de la vie des juifs dans le ghetto de Varsovie. Et pourtant. À travers les chants, les anecdotes terribles de la pièce sur l’organisation même du ghetto, l’humour grinçant et aussi ce qui transparaît des terreurs et des pertes des comédiens, El amor en su lugar documente énormément de choses et nous les rend proches. Mieux, le titre et l’intrigue mettent l’accent sur les sentiments. Le cours d’amour que Stefcia donne à Edmund dans la cour glaciale déborde et comprend la fin, le froid, la peur, la mort imminente. On aimait aussi, dans le ghetto de Varsovie, avec un mélange d’intensité slave et d’humour juif. Le spectateur, lui, ne voit pas les une heure quarante de film passer tant l’enchevêtrement des scènes finit de le happer.

À noter : un échange avec le comédien Daniel Lundh aura lieu lors de la diffusion du 31 janvier.

Visuel : © DR