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29ème édition de L’Etrange festival : Du Buster Keaton, du Chaplin et un film indé américain

par Julien Coquet
11.09.2023

Deux séances assurées ce dimanche 10 septembre 2023 : une carte blanche au cinéaste Gareth Evans, et un film américain présenté cette année à Cannes.

Qui aurait pu prévoir que le réalisateur de l’ultraviolent et culte The Raid (2011) allait présenter dans sa carte blanche une sélection de courts-métrages de Buster Keaton et Le Kid (1921) de Charlie Chaplin ? A l’entendre présenter les films, le réalisateur loue le génie de Keaton pour ses cascades, qu’il rapproche de celles de Jackie Chan, et le comique doublé de tendresse de Charlie Chaplin. Le Kid, que lui a montré sa mère, est d’ailleurs le premier film qui l’a fait pleurer. Buster et les flics (1922) et La Maison démontable de Malec (1920) ont enchanté le jeune public, venu rajeunir la moyenne d’âge de L’Etrange festival. Qu’il est beau, émouvant et étonnant de voir que ces trois films centenaires (!!) n’ont rien perdu de leurs charmes, ni de leurs éclats. On reste scotché par certains gags visuels de Keaton, et par l’ingéniosité de cette maison en kit qui causera bien des problèmes au couple de La Maison démontable. Quant au film de Chaplin, comme le rappelle Gareth Evans, « il n’apparaît pas dans autant de listes des 100 meilleurs films sans raison ».

Changement drastique d’ambiance avec The Sweet East, premier film déjanté et étrange (on est dans le thème !) de Sean Price Williams. Projeté cette année à Cannes à la Quinzaine des cinéastes, le film se présente comme les tribulations d’une jeune Américaine fuyant son foyer. Lillian, jouée par une Talia Ryder à la beauté époustouflante, s’échappe d’une sortie scolaire à Washington. Elle se réfugie chez un groupe d’anarchistes, puis chez un néonazi universitaire spécialiste de Poe, avant d’être embrigadée dans le tournage d’un film à costumes, et de finir dans un camp de religieux musulmans cryptogay. A la forme très libre, le film se permet de dresser le portrait foutraque d’une Amérique aux armes omniprésentes. Le montage vif, aux coupes régulières, adopte tantôt la poésie du conte, tantôt celle du journalisme gonzo. C’est cette liberté de ton, et son humour cradingue, qui font de The Sweet East un très chouette moment.

Buster et les flics, Edward F. CLINE et Buster KEATON, 1922, USA
La Maison démontable de Malec, Edward F. CLINE et Buster KEATON, 1920, USA
Le Kid, Charlie CHAPLIN, 1921, USA
The Sweet East, Sean Price WILLIAMS, 2023, USA

Visuel : © Visuel de The Sweet East – Potemkine