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« Une pièce sous influence » : un conte sur la folie ordinaire

par Orlando
10.07.2024

Dans Une pièce sous influence, La Cohue nous confronte à la folie d’une femme et de celles et ceux qui l’entourent. Des confettis qui s’amassent, un lustre à moitié déchu, une fenêtre suspendue dans le vide, un piano qui joue tout seul, des volatiles empaillés qui nous regardent effarés… : un décor loufoque pour des personnages prisonniers de leur histoire et du langage. 

Conte de la folie ordinaire…  

 

Anna ne veut pas vendre ; Mathias est bien décidé, lui, à en finir avec la maison et le fantôme de leur fille défunte alors qu’elle n’était qu’une enfant. Un drame qui noue de part en part l’histoire de ce couple et entrera en collision avec celle des futurs propriétaires du lieu… invités par Anna sur un coup de tête — ou encore, de folie ! Une pièce sous influence invite à réfléchir sur la folie ordinaire et ses ravages. Le pari est réussi : Anna est un personnage attachant et sensible, à la langue aussi détraquée que savoureuse ; Martin Legros, auteur et co-metteur en scène, se plaît aux jeux de mots et semble travailler la matière signifiante pour mieux en faire jaillir ses conventions, évoquant à leur tour la parole vide (Jacques Lacan), mais aussi ses quiproquos. Entendons-là le choc et la cohue des mots… 

 

« Chéri, j’ai invité Batman et sa femme à dîner… » 

 

Nicolas Tritschler, à la batterie, signe un prologue musical survolté qui surprend le spectateur, l’avertissant du drame à venir. Sur scène, le couple formé par Anna et Mathias – brillamment campés par Sophie Lebrun et Martin Legros – s’interpellent d’un bout à l’autre du plateau ; ils parlent du carnaval, de la chambre qu’il faudrait enfin ranger… On sent entre eux une connivence qui pourtant se heurte à leurs volontés manifestement opposées. Et pour cause : Anna, déguisée en mariée-zombie sanguinolente, refuse de prendre en considération les nécessités matérielles. Elle préfère inciter Mathias à s’adonner à leur jeu favori ; se balancer d’obscures répliques de film cultes, dont il leur faut retrouver le titre. A ce stade, le spectateur peut se trouver un peu largué par leur complicité énervée ; qui sont ces grands enfants à qui l’on a affaire, virevolant parmi les confettis ? Pourtant, quand Anna annonce à Mathias qu’elle a invité les futurs propriétaires à dîner, les enfants fous se transforment en personnages beckettiens, pris dans les rets de leur langue, immensément seuls. Le non-rapport peut enfin commencer… ! 

 

Nous sommes tous des normopathes 

 

Une pièce sous influence questionne la norme. Du normal au pathologique (l’on se surprend à penser au philosophe et médecin Georges Canguilhem), il n’y aurait en effet qu’une variation et donc une continuité et non pas une rassurante rupture. En ce sens, Anna n’est pas plus folle que Lucas, le futur proprio, avouant sans vergogne « n’avoir aucune passion » dans la vie, sinon celle d’assurer sa descendance. L’exubérance d’Anna touche celle d’un Lucas pourtant, à première vue, très « adapté », tout comme sa femme, Claire. Nous sommes tous des normopathes : c’est notre hyper-adaptation à la réalité (ainsi que notre désir d’être « normal »…) qui nous rend fous et nous coupe de l’autre. Le personnage de Lucas semble imperméable aux situtations qui l’entourent, peu capable de discernement ; Claire, quasi mutique, nous apparaît comme empaillée à l’image des volatiles du décor. Dans ce théâtre, tout se passe comme si les objets trahissaient nos tares les plus profondes ; la piémontaise sera dégustée comme une madeleine de Proust et l’on se soûlera avec des TGV. 

 

Conclusion ? 

 

Une pièce à voir si le sujet de la folie et de la norme nous touche. Les interprètes sont au rendez-vous. On n’oubliera pas la performance de Sophie Lebrun dans la peau d’Anna : sa gestuelle et son phrasé signent constamment sa douleur d’exister. Quant au cinquième interprète, le batteur Nicolas Tritschler, sa violence percussive s’arrime parfaitement au jeu des acteurices. Nous nous demandons simplement si la révélation du drame d’Anna et de Mathias ne constitue pas, finalement, une clé explicative qui ôte à la folie — sa genèse — sa part de mystère… Nous laissons la question ouverte, à vous de vous y frotter ! 

Du 02/07 au 21/07 à 10h

Au 11 Avignon

Relâche le 15/07

Visuel : © Virginie Meigné

 

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