Dans tout Paris, les spéculations vont bon train. Qui prendra la tête de la Comédie-Française après Eric Ruf ? Une liste confidentielle circule, des noms se murmurent… Mais qui sont les pressentis ? Et surtout, qui a l’étoffe pour diriger la prestigieuse « maison de Molière » ?
À la tête de la Comédie-Française depuis juillet 2014, Eric Ruf a insufflé un vent nouveau à l’institution. Sous son administration, le répertoire s’est enrichi, la programmation s’est diversifiée et féminisée, et les artistes contemporains ont gagné en visibilité. Son départ laisse un vide, mais ouvre aussi la voie à une nouvelle direction. Alors, qui pourrait lui succéder ? On fait le point sur les potentiel.les candidat.es.
Les prétendants ne sont pas nombreux, mais leur renommée est indiscutable. Si l’écriture inclusive est de mise dans nos lignes, nous constatons que, pour l’instant, seuls des hommes semblent pressentis.
Clément Hervieu-Léger, un candidat« maison » ?
Sociétaire de la Comédie-Française depuis 2005, il a multiplié les rôles et les mises en scène, dont L’Éveil du printemps de Frank Wedekind, dans la lignée de Patrice Chéreau, dont il est considéré comme un héritier. Son expérience de comédien et de metteur en scène, couplée à sa connaissance intime de l’institution, en font un candidat légitime.
Christophe Honoré, l’audace et la modernité.
Déjà un grand nom au sein de la « maison de Molière », ses mises en scène sont célèbres pour leur nouveauté apportée aux textes classiques et modernes. Sa perspective unique pourrait enrichir la programmation de la Comédie-Française. De plus, sa capacité à attirer un public diversifié et à renouveler l’intérêt pour le théâtre en fait un candidat pertinent pour diriger cette prestigieuse institution.
Arthur Nauzyciel, l’expérience
Acteur et metteur en scène de renom, Arthur Nauzyciel a dirigé plusieurs institutions théâtrales, dont le Centre dramatique national d’Orléans. Il est aujourd’hui à la direction du Théâtre National de Bretagne, auquel est reliée une école de comédien.nes. Il a également collaboré avec la Comédie-Française pour mettre en scène la « Place des Héros » de Thomas Bernhard. Son expérience internationale, sa capacité à revisiter les classiques avec une sensibilité moderne mais également son expérience de directeur sont des atouts solides pour reprendre les rênes de la Comédie-Française.
Chacun de ces candidats propose une vision artistique forte, où tradition et modernité s’entremêlent avec justesse. Qui l’emportera ? Un nouveau nom pourrait encore surgir, et la décision finale, attendue dans les prochains mois, déterminera l’avenir de l’une des plus prestigieuses institutions culturelles françaises…
En attendant, les paris sont ouverts !
visuel : ©Wikipédia