Vendredi 4 juillet, à l’heure du déjeuner, la coach des stars Julie Pujols faisait salle comble dans le hall Defrasse de la Cité de l’Économie. Un cours de Pilate aussi rythmé que bienveillant, entre booty, beats et décorum néo-Renaissance.
Nous sommes une trentaine à nous être glissées entre midi et deux sous les voûtes néo-Renaissance de la majestueuse salle Defrasse de l’Hôtel Gaillard. Cet ancien hôtel particulier construit par un particulier en 1882 sur le modèle du château de Blois accueille aujourd’hui la Cité de l’Économie, unique musée européen dédié à cette discipline, après avoir abrité la Banque de France pendant plus de dix ans. Mais ce vendredi, c’est un tout autre langage corporel qui règne : celui du Pilate selon Julie Pujols.
Ancienne journaliste, maman d’un petit garçon, c’est après un accident qui l’a laissée grande brûlée que Julie Pujols étudie le sport et la ciné, poussée à se ré-approprier son corps. Cette coach bordelaise au langage franc et à la bonté éclatante est devenue en quelques années une figure incontournable du coaching sportif digital. Avec plus de 105 000 abonnés sur Instagram, le charge d’entraîner par mal de stars et d’influenceuses (Adèle Exarchopoulos, Camille Charrière, Géraldine Nakache, Ana Girardot, Céline Sallette…) et un site à succès – Les cours de Julie – elle multiplie les formats en ligne. Mais ce jour-là, c’est «IRL» qu’elle officie, entre attention à ne pas trop nous faire transpirer en l’absence de douches et exercices implacables.
Pas besoin de tapis high-tech ni de matériel compliqué. Le mélange de fitness proposé (attention, les fentes sont sérieuses) au poids du corps et de Pilates est un exercice de rigueur et de bonne humeur communicatives. Qui se passe – si le wifi le permet – en musique. Et pas n’importe laquelle! Ancienne journaliste rap, Julie Pujols rythme ses consignes sur des beats choisis avec soin. Un flow parfois entrecoupé de Kamaro dont on attend le refrain avec un sourire pour redoubler d’ardeur…
La séance se termine par un stretching intense. Les plus pressées filent vers leurs bureaux, mais d’autres profitent du cadre unique pour flâner. Une visite guidée du bâtiment est proposée juste après, dans ce lieu historique qui a été créé avec une débauche de moyens par le banquier Emile Gaillard à la Belle époque. Ce château de la Loire en plein Paris fut aussi pendant dix ans une succursale de la Banque de France et c’est un plaisir de se plonger dans ses richesses et son histoire : Escaliers à colimaçon, salle des coffres Art Déco, boiseries sculptées nous étonnent. A cette visite « patrimoniale », on peut ajouter une visite des collections permanentes du musée – très pédagogiques pour expliquer sa discipline à partir de 6 ans. Et bien sûr une plongée dans l’exposition temporaire intitulée Allez hop au travail ! et qui porte sur l’histoire du management (jusqu’au 27 juillet)
Tout cela pour 12 euros, prix du billet d’entrée à la Cité de l’Économie… N’hésitez pas à guetter les autre activités proposées par la Citéco. Le musée multiplie cet été les activités originales, notamment cet été où les visites sont gratuites les week-ends pour les familles du 19 juillet au 17 août.
Visuel (c) YH