La jeune Maison LAU, lancée il y a un an à peine, propose une ligne de bijoux-talismans qui parle de nous et de notre société. Portée par deux créatrices aux convictions chevillées au corps, la marque promeut ses valeurs avec poésie et bienveillance.
LAU, c’est la combinaison des deux prénoms des fondatrices de la marque, Lola et Aurore, mais également l’acronyme de Libres, Audacieuses, Uniques, le mantra associé à leur maison. Toutes les deux se sont rencontrées il y a une dizaine d’années dans des cours du soir de bijouterie à Paris, avant de finalement s’autoriser à essayer de vivre de ce savoir-faire qui les passionne depuis la cour d’école. Car si se lancer dans l’épopée d’un métier créatif est un défi de taille, ça l’est encore plus quand cela s’accompagne d’une vision bien définie de ce que doit être leur impact sur l’environnement et la société.
Maison LAU est le résultat d’une éthique de travail forte, d’un engagement poussé jusqu’au bout dans tous les aspects de leur métier. Toute la production se fait en France (leur atelier est à Montélimar) et en Europe : les motifs sont gravés en Italie, les chaînes viennent d’Allemagne, les pièces en laiton sont dorées à Paris, les perles en verre chinées… Elles ont aussi sélectionné avec précaution leurs prestataires, favorisant des entreprises à taille humaine, comme L’Atelière, une association d’insertion de femmes par la couture, qui fabrique leurs pochettes à partir de fin de rouleaux de tissu de haute couture. La dorure des bijoux se fait quant à elle avec de l’or recyclé qui suit des normes englobant environnement, social et droits de l’Homme.
La ligne proposée comporte peu de pièces, mais pensées pour être uniques. Cette première collection est effectivement créée en collaboration avec une jeune illustratrice, Romane Sérazin, qui a dessiné plusieurs motifs de femmes fortes et libres gravés sur l’endroit des bijoux. Et sur l’envers, libre à chacun.e de le personnaliser avec un message caché que l’on s’adresse à soi, un petit pense-bête intime. Ainsi, chaque pièce devient réellement unique tout en prenant un sens personnel qui crée un lien durable à son bijou. Cette démarche du « peu mais bien » s’inscrit dans un mouvement de décroissance où l’objet, qui n’aura pas fait le tour de la planète, exploité ni ses producteurs ni les ressources naturelles, sera porteur d’une histoire, de valeurs, d’une âme.
Lola et Aurore, jeunes femmes de leur époque et filles des combats féministes, tiennent aussi à soutenir les femmes par leur création : des jeunes illustratrices aux convictions communes aux leurs, des femmes qui cherchent à s’en sortir en faisant travailler leurs mains, mais aussi plus largement toutes celles qui en ont besoin au quotidien. Avec délicatesse, elles affirment leur désir de sororité, de bienveillance, de créer des liens sans compétitivité ou intention cachée. Elles se sont accordé un espace d’épanouissement personnel et ce faisant, invitent à les suivre dans leur démarche forte et généreuse.
Maison LAU ne manque pas de projets pour l’avenir, comme de nouvelles collaborations avec des artistes de tous horizons, ou le travail de nouveaux matériaux tels que le verre ou la céramique. Dans un contexte global plus que compliqué, des initiatives telles que celle-ci proposent une façon de créer, de commercer et d’être en société alternative, consciente et bienveillante. Si l’intime est politique, Lola et Aurore l’ont bien compris et nous invitent toutes à prendre soin de nous pour mieux nous défendre, avec pour cri de ralliement Libres, Audacieuses, Uniques.
Visuels :
1-2 : Maison LAU
3-4-5 : 4-©juliedrllt – Maison LAU