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« Zaï zaï zaï zaï », Kafka à la caisse du supermarché au Off d’Avignon

par Amélie Blaustein-Niddam
13.07.2024

Zaï zaï zaï zaï est un tube théâtral. Après un franc succès à l’Atelier de Paris, l’adaptation de la BD de Fabcaro fait escale au 11. Absurde et cinglant !

Pour retranscrire l’esprit BD, Paul Moulin a eu l’idée de s’inspirer des fictions radiophoniques. L’idée est brillante, car elle impose aux comédiens et comédiennes un jeu proche de la lecture derrière une longue table munie de micros. Le jeu se regarde à la même allure qu’on lit une BD. On passe d’une case à une autre en regardant les protagonistes mettre en place cette histoire plus absurde que celle du Château de Kafka.

 

Dans le monde de Fabcaro, qu’on espère encore un peu dystopique, pour circuler librement, il faut avoir sa carte de fidélité sur soi. Mais voilà, Fabrice (Cyrille Labbé) ne l’a pas, il l’a laissée dans l’autre pantalon. Il prend la fuite et se lance dans un road trip pendant lequel il va croiser un bon nombre de personnages délicieux : le complotiste antisémite, la néo-bourgeoise, les ados dépassés. Le son est augmenté à une autre table par des bruitages qui font des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

 

On se marre fort devant leurs attitudes « à fond ». Emmanuel Noblet, Paul Moulin, Ariane Bégoin, Aurélie Vérillon, Jean-François Domingues, Elisa Bourreau et Cyrille Labbé donnent tout dans une efficacité redoutable. Les séquences tirent à balle réelle sur notre société libérale et capitaliste, elles attaquent franchement l’antisémitisme en se moquant de ceux qui le pratiquent sous couvert d’autre pensée. Dans le contexte actuel, cela est rare et salutaire. Au-delà du rire, Zaï zaï zaï zaï, écrit il y a dix ans, semble être pas mal prémonitoire. Le texte pointe le rétrécissement de la pensée par l’absurde. C’est jubilatoire !

De 11 à 19 heures, durée 1h15

Visuel : © François Goize

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