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12.10.2023 → 28.10.2023

Un Stabat Mater de Scarlatti bohème aux Bouffes du Nord

par Yaël Hirsch
13.10.2023

Le chef d’orchestre Simon-Pierre Bestion et la metteuse en scène Maëlle Dequiedt proposent un Stabat Mater de Scarlatti nomade et débridé aux Bouffes du Nord. Une réussite musicale, trop déconstruite scéniquement pour nous happer.

Déborder le deuil

Le Stabat Mater est un poème sacré en latin qui fait entrer l’auditeur dans les étapes du deuil de Marie recevant le corps de son fils crucifié dans ses bras. Le pire que l’on puisse imaginer sur terre donc, et qu’on se figure parfaitement ces jours-ci : perdre un enfant dans d’atroces souffrances. Un tremblement de terre ayant également ébranlé la joie, l’éventail possible pour la musique était limité à Rome au début du 18e siècle.  Domenico Scarlatti a probablement reçu la commande de ce Stabat Mater alors qu’il était fraîchement arrivé dans la ville éternelle, et il l’a composé à rebours des tristes conventions. Main dans la main, Simon-Pierre Bestion, Maëlle Dequiedt et le dramaturge Simon Hattab doublent le temps de ce poème sacré pour le mettre en scène. Cela devient une « tentative de déborder le deuil par l’expression du désir ». Le programme est sympathique mais il fonctionne mieux par le son que par l’image.

Un Carnaval de matière sonore

 

En effet, les dix chanteurs-instrumentistes de la Compagnie La Tempête sont simplement phénoménaux. Mobiles, ils sont dirigés de manière à ce que leurs corps et leurs voix habitent tout l’espace des Bouffes du Nord comme un grand tout organique. Derrière leurs voix impeccablement baroques et pleines d’émotion, ils montent doucement en puissance dans les rituels. Le bugle, les percussions classiques et surtout la clarinette donnent un caractère universel à ce Stabat Mater. Il y a du jazz, de la salsa et de la rumba dans l’air, avec une véritable progression qui raconte l’histoire promise : Même de la mort d’un fils on peut se remettre, à condition que ce dernier sauve l’humanité.

8 tableaux qui laissent de marbre

En revanche, si la scène d’ouverture est magnifique avec des bancs en bois où les instruments sont perchés. Dès que les huit tableaux commencent, la mise en scène nous perd. Les titres des tableaux sont loufoques, mais nous laissent froid ( « Le diable par la queue », « Et soudain rendre l’âme »…). Les costumes font plus penser à du Bosch qu’aux Caracci ou à Raphaël. Et aussi bien les gestes (éplucher les patates sur le four pour faire une tortilla…) que le texte (délire en néerlandais d’un vieux monsieur en jupe noire, querelle entre une maman et son ado quand Marie a perdu son fils-prophète de 33 ans) nous perdent. La scénographie, elle, nous plonge dans l’univers flamand des années 2000, sans rien faire de précis de la jolie lumière d’Auréliane Pazzaglia, ni des grands jetés de bâches en plastiques qui sont censées séparer les espaces.

Reste donc ce flot de musique très chaleureuse et vivante, qui nous donne envie de redécouvrir Scarlatti et de nous plonger dans le Rome du 18 siècle, pour renaître dans cet automne bien sombre.

 

Stabat Mater, d’après Domenico Scarlatti, Direction musicale et arrangements Simon-Pierre Bestion, Mise en scène Maëlle Dequiedt,Compagnie La Tempête, Youssouf Abi-Ayad, Emilie Incerti Formentini, Frédéric Leidgens, Maud Pougeoise, 1h45.
(c) Jean-Louis Fernandez

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