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05.10.2023 → 15.10.2023

Vincent Macaigne : un « Avant la terreur » pas assez terrible

par Amélie Blaustein-Niddam
11.10.2023

Le Festival d’automne signe le grand retour de Vincent Macaigne au théâtre. Nous l’avions laissé, ne croyant toujours pas aux miracles, en 2017, avec une dystopie dramatique : Je suis un pays. Six ans plus tard, rien n’a changé, le chaos règne encore et Shakespeare hurle toujours que le pire est à venir, à moins qu’avant la terreur, il ne reste que la beauté.

On ne peut pas arrêter le hasard

L’air du temps théâtral montre l’histoire pour alerter sur le présent. Edelweiss (France fascisme) de Creuzevault expose littéralement le rôle des intellectuels pendant la collaboration pour nous faire voir les conséquences que les médias d’extrême droite pourront avoir en France. Jonathan Capdevielle montre un Caligula cannibale de pouvoir pour nous faire comprendre à quoi peut mener la folie. Avant la terreur est dans cette veine. Comme toujours chez Macaigne, ça gesticule et ça parle (pas si) fort pour qu’à la fin, quand on y repense calmement, on se rende compte que pendant près de trois heures, c’est la seule histoire de Richard III qui a été racontée. Vous le comprenez, Avant la terreur est du 100 % Macaigne. Comme en 2011 dans Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, nous héritons de la guerre, de la désolation, de la fureur, de la rage et du chaos. Ensuite, il a toujours convoqué Shakespeare pour mêler ses tourments aux siens.

La vie est une géométrie frappée d’épilepsie

 

Richard donc. Pascal Rénéric est parfait dans ce rôle. Il est le sale gosse détesté par sa mère qui, dit-il, l’a mis au monde par ses fesses… comme s’il était de la merde. Une fois adulte, cela donne un méchant garçon qui, comme Galigula, est prêt à tout pour un jour être roi. Le projet est clair, le texte nous le dit, il est à trois meurtres d’être roi. Sur sa route il y a George (Sharif Andoura), Andrew (Max Baissette de Malglaive) et Clarence (Thibault Lacroix). Pour nous raconter le drame annoncé, Macaigne utilise un procédé qui est sa marque de fabrique : un cadre blanc, de la boue, de la pluie, de la fumée. Cela se déchaîne. Pour la première fois, en revanche, il utilise la vidéo comme au cinéma. On salue des vues d’en haut qui permettent de prendre conscience de l’ampleur des drames. Du point de vue de la forme, c’est sublime. La première entrée de Richard est épileptique, en noir et blanc. Le couronnement du si jeune Andrew est un manifeste graphique, il semble être en surimpression dans des halos de lumières hystériques. Tout cela, c’est dément et ça dit la folie du prince fou. Mais…

Il ne peut pas écouter la violence un peu ?

 

Paradoxalement, la direction des comédien.es est datée dans un jeu du début des années 2000. Pire, Macaigne hésite, et cela n’est jamais bon, entre théâtre hurlé et grandes envolées classiques. Il nous perd dans des séquences trop calmes. Le long monologue de la princesse Anne (Pauline Lorillard) ne fonctionne pas alors que nous devrions trembler pour elle. La repentance de George tombe à plat. Vincent Macaigne hésite, il paraît encore chercher le ton juste. On sait qu’il maîtrise terriblement bien ce théâtre du ventre qui crie, comme chez Gwenaël Morin. Cela ne marche que dans un fil tendu de la première à la dernière seconde. Ici, le jeu et le texte ne sont pas à la hauteur du chaos du décor magnifique, malgré l’utilisation parfaite de l’espace de scène immense de la MC93.

Le spectacle est finalement un peu sage par rapport à son dispositif scénique. Après être devenu, pour le public, un acteur que tout le cinéma s’arrache, nous attendions que son retour au théâtre soit plus percutant.

 

 

À la MC93, jusqu’au 15 octobre.

Informations et réservations

Visuel : © Simon Gosselin