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10.10.2024 → 18.10.2024

« Parallax », la mémoire à vif de Kornél Mundruczó

par Amélie Blaustein-Niddam
18.10.2024

Leurs films deviennent des pièces de théâtre et inversement. Kornél Mundruczó et Kata Wéber creusent une nouvelle fois leur exploration de ce qu’il y a de plus personnel dans un trauma, avec douceur, calme et réalisme.

« C’est vrai tout en étant faux. »

Parallax est comme une suite au film Evolution, qui, en 2021, racontait exactement l’histoire de cette nouvelle création. Il s’agit de porter le récit de trois générations traumatisées par la Shoah et son stigmate, en trois fragments d’histoires, en trois actes. Evolution était au départ une pièce, ou plutôt une performance liée à la Ruhrtriennale, au croisement de la musique classique, de l’installation et du théâtre. Parallax se découpe aussi en trois actes : un pour la première génération, celle qui peut raconter, celle qui a survécu à la Shoah ; un pour la seconde génération, celle qui porte en elle la culpabilité d’être vivante ; et la troisième, qui subit le retour de boomerang du totalitarisme.

« Je ne veux pas être survivante, je veux être un être vivant. »

Le décor est en format 16/9e, précisément comme dans Une femme en pièce, qui avait subjugué le Festival d’Avignon 2021. En plan serré et en angle plus large, les protagonistes sont filmé·e·s en direct. Au centre, le réel affleure, peu, en tout cas au début. Nous sommes, là encore, dans un appartement, motif principal du travail de ce duo. Nous y découvrons une vieille dame, peut-être pas si vieille, au début de sa démence. Elle est perdue, se fait un thé sans eau, traîne en chemise de nuit. Sa fille surgit, range, nettoie… la parole et les souvenirs reviennent. Eva, magistrale Lili Monori, raconte sa naissance à Auschwitz. Sa mère a accouché à Auschwitz. Comment a-t-elle pu survivre ? Des hasards ou des miracles, choisissez. Le fait est là : elle est vivante, mais à quel prix ? Le traumatisme est partout et les reproches immenses. Pour Léna, la fille, incarnée par Emőke Kiss-Végh, impériale, c’est un duel. Un écran, souvent pour chacune, en huis clos. Mais la fille commence à ouvrir, symboliquement : c’est elle qui se met à la fenêtre et nous regarde. Le présent commence à être une option pour elle. Mais dans le présent, la Hongrie n’est pas très fréquentable : l’antisémitisme et l’homophobie règnent. Une génération plus tard, faut-il encore se cacher d’être juive ?

« Cela semble trop réel »


Plus nous avançons vers 2024, plus le décor s’ouvre, plus les symboles pleuvent au sens premier du terme. Du passé faisons table rase, ou du moins essayons, semble dire le Proton Théâtre, dont la troupe donne tout sur scène, jusqu’à une scène de partouze qui veut remettre de la vie dans une maison hantée. Comment aller bien ? « J’irai cracher sur vos tombes », écrivait Boris Vian. Ici, c’est plutôt : « J’irai baiser sur les corps des nazis. » Si tout est super violent dans Parallax, si le poids du traumatisme colle aux inconscients et aux cœurs, tout le spectacle reste très doux. C’est très étonnant. C’est presque calme alors que tout coule : « Il y a une fuite. »

« C’est vrai tout en étant faux. »

Parallax est une pièce plus traditionnelle de Kornél Mundruczó et Kata Wéber dans le sens où nous suivons un arc narratif chronologique, dans une unité de lieu et d’action, et dans un sens, de temps, un peu long. Quand la dernière scène arrive, tout prend son sens, un trop cruel sens. Le jeune Jonas, 20 ans, est victime lui aussi, comme sa grand-mère, mais pour le moment, il ne peut pas le comprendre. La fille et la mère sont les véritables pivots, celles qui peuvent saisir ce que veut dire la transmission du traumatisme. L’ensemble de la distribution est parfaitement juste dans leur occupation de cet appartement très habité par les morts et les vivants. Du grand théâtre, comme au cinéma.

Au Théâtre de l’Odéon jusqu’au 18 octobre dans le cadre du Festival d’Automne

Informations et réservations

Visuel : © Nurith Wagner Strauss