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07.09.2023 → 17.09.2023

« Nous reviendrons au printemps » une adaptation manquée de « La Cerisaie »

par Lucine Bastard-Rosset
11.09.2023

Depuis ce jeudi 7 septembre et jusqu’au 17 septembre prochain, il est possible de découvrir au Théâtre de l’Épée de bois à La Cartoucherie – plus connue sous le nom de Théâtre du Soleil – une adaptation immersive de La Cerisaie d’Anton Tchekhov : Nous reviendrons au printemps. Un spectacle qui tente de renouveler l’approche de cette œuvre mythique mais qui se perd dans son adaptation.

Un spectacle immersif

L’adaptation que propose le metteur en scène Simón Adinia Hanukai a un parti pris de taille : être immersive. La vision frontale du spectateur est brisée et laisse place à un regard à 360° au cœur de la scénographie et des comédiens. La fracture habituelle entre la scène et le public n’est plus : ce dernier prend part à l’œuvre, se déplace dans l’espace et interagit avec les personnages.

Ce nouveau format artistique – apparu dans les pays anglo-saxons – a pour spécificité de transformer le rôle du spectateur et son implication dans le spectacle. Nous reviendrons au Printemps souhaite nous placer au plus proche des personnages et nous faire entrer dans leur intimité. Nous devenons ainsi les invités à une soirée en l’honneur du retour de Louise, partie à New-York cinq ans auparavant. Cependant, cette volonté première de nous immerger dans la vie de la Cerisaie laisse le pas à une pièce fouillis à laquelle il est difficile de rester attentif.

Une émersion dans l’immersion

Simón Adinia Hanukai ne manque pas d’idées originales et d’initiatives mais ses propositions restent décousues et il devient difficile d’en tirer le fil rouge. Où souhaite-t-il en venir ? De quoi veut-il nous parler ? En adaptant le texte de La Cerisaie à notre société contemporaine et ses problématiques, il perd les enjeux profonds de la pièce et tisse un récit aux contours flous. La beauté de la langue de Tchekhov est dilluée dans des dialogues qui manquent de finesse et les rapports ambigus et profonds entre les personnages ne sont plus vraiment perceptibles. Le fond de la pièce est laissé de côté au profit de la forme, mais cette dernière ne se suffit pas à elle-même.

Nous reviendrons au printemps prend place au sein d’un magnifique décor : un salon à l’esthétique et aux meubles anciens, aux murs divisés par des dizaines de miroirs rectangulaires. Ici, le reflet est partout, il est impossible d’échapper au regard de l’autre. Le lieu a tout pour séduire et les traditionnels sièges sont remplacés par divers tabourets et fauteuils. Accueilli par les personnages, le public prend part à des discussions improvisées et à l’apéritif. Le lieu est vivant et c’est dans cet amoncellement d’éléments divers que des interactions entre les comédiens naissent. Ils discutent entre eux et nous devenons des invités voyeurs, placés au milieu d’échanges personnels auxquels nous ne devrions pas avoir accès. Mais cette proximité faite pour nous immerger dans cette famille nous éloigne au contraire d’eux, car il y a trop à voir et à entendre et notre attention ne sait plus où se fixer.

Un intermède psychédélique 

Le spectacle est entrecoupé d’un intermède psychédélique où les spectateurs sont invités à rejoindre un second espace – lieu des désirs inavoués ? – plongé dans une obscurité teintée de lumières rouges et violettes. D’immenses toiles blanches fracturent la pièce, une musique queer l’englobe et le public est amené à la parcourir et à s’arrêter pour observer les personnages. Simón Adinia Hanukai nous invite-t-il à une plongée dans leur subconscient ?

Cet aparté possède une atmosphère séduisante mais n’est pas justifiée et s’immisce dans la pièce sans véritable raison. Pourquoi nous amener à ce moment là du spectacle dans cette seconde pièce ? Que souhaite-t-il nous dire sur les personnages ? Si certaines des courtes scènes sont compréhensibles, d’autres restent fortement énigmatiques, peut-être parce qu’elles surviennent trop tôt et que l’on ne connaît pas encore assez les personnages pour pouvoir comprendre leurs actions.

 

Nous reviendrons au printemps aurait pu être une très belle adaptation de La Cerisaie mais la proposition finale reste trop confuse et la profondeur escomptée n’est pas atteinte.

Du 7 septembre au 17 septembre au Théâtre de l’Epée de bois à La Cartoucherie.

©Kaimera Production, Nous reviendrons au printemps

Auteur : Anton Tchekhov

Adaptation : Simón Adinia Hanukai en collaboration avec les comédiens

Traduit : Ariane Raynaud

Soutien à la dramaturgie et à l’écriture : Anita Kirpalani

Mise en scène : Simón Adinia Hanukai

Assisté de : Mélanie Dorey

Avec : Nicolas Giret-Famin, Pamina de Hauteclocque, Eva Carmen Jarriau, Stephanie Lanier, June McGrane, Nicolas Verdier, Sophie Richelieu, Mahmoud Saïd, Guillaume Tagnati

Production : Kaimera Productions, Valentin Leveau