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28.04.2025 → 13.05.2025

« Médecine générale », les hyperliens d’Olivier Cadiot et Ludovic Lagarde

par Amélie Blaustein-Niddam
01.05.2025

Se rendre au Théâtre de la Ville pour aller voir un Cadiot-Lagarde a quelque chose de familier et de rassurant. L’un met en scène les textes de l’autre sans relâche depuis la fin du siècle dernier. Ces deux là sont fidèles, en amitié et en écriture. Et si c’était cela que racontait Médecine Générale ? Une histoire aux fils asymétriques qui, au bout du « conte », tisse des liens éternels.

« À force de repartir en arrière, on ne sait plus comment ça commence »

Les textes de Cadiot, sont toujours un mix d’onirique et de réalité. Depuis Le colonel des Zouaves (1997), ou Un mage en été (2010), les humains sont pris dans les vents contraires des illusions et des déceptions. Au départ de Médecine générale, nous sommes face à un espace super chic. Tout est épuré, un piano à queue attend que Pierre (Alvise Sinivia) se mette à jouer. Mathilde (Valérie Dashwood ) et Closure (Laurent Poitrenaux) sont posé.e.s devant l’instrument. Un immense rideau gris clôt l’espace de scène. Les notes d’une messe de Georg Friedrich Haendel commencent à retentir. Et ça commence.

 

La première phrase du spectacle est un appel à les suivre ; « Pendant que je roulais avec le corps de mon frère en train de se décomposer… ». Ce sont les premiers mots de la pièce, ça pose un cadre et un homme. L’étrangeté est immédiate et, avec elle, vient l’envie d’en savoir plus sans chercher à tout comprendre.

Par touches, on saisit tout de même que ces trois là se sont rencontrés par hasard, que Mathilde n’a pas remis les pieds dans la maison de son enfance depuis 30 ans, que Pierre est orphelin et que Closure veut, en «tyran», arriver à « tout reprendre à zéro ». Ces trois là sont « sacrement en deuil » et cherchent dans le sacré comme dans l’écossage de petits pois un sens à leur vie. Pour comprendre, tout, pour le coup, le trio cherche dans les archives, personnelles, des réponses existentielles.

« Quand les choses vont mal, il vaut mieux connaître le pire »

Le décor s’est depuis longtemps mué en toile blanche de cinéma. Les vidéos défilent. Nous sommes au bord d’un train, au cœur d’un arbre ou d’un texte. La sensation de temps long se met en place. On ne sait pas exactement depuis combien de temps ces trois amis sont là. Ils et elle sont d’abord en costume noir, veste-pantalon, puis vont un peu se débrailler, se mettre à l’aise, assez pour saisir que le lien est assez solide pour qu’ils et elle se sentent bien ensemble, sans que rien de sexuel ne vienne jamais interférer dans leur relation. Les voilà tels des ermites, isolé.e.s dans une maison que l’on pense à ranger et à réparer, une belle ruine de famille qui cache son lot de secrets, de violences et de fantômes. Elle et eux portent leurs morts, deux parents, un frère et une sœur en tout, cela pèse lourd sur l’âme. Le son devient un acteur majeur, il est dit « la musique ignore le temps comme l’inconscient ». Le piano, la machine, la radio, les voix off, tout se mélange dans des boucles qui sont autant de reflets des strates qui compose une vie. Une vraie symphonie aussi chic que sobre.

« Le père, le fils, le saint esprit, ça fait beaucoup pour un seul dieu »

Dans leur trajet qui ressemble pas mal à une retraite spirituelle, le théâtre est à son maximum d’exigence. Le jeu est parfait au bord de la danse. Lagarde utilise le corps de Poitrenaux à la perfection, jusqu’au bout des doigts, toujours, comme s’ils flottaient. Il pose ses acteurs et son actrice en équilibre, sur une chaise, sur le piano ou sur un autre. Avec une belle dose d’humour, les discussions de nature psychologique et philosophique croisent le religieux pour le démonter ; l’un dit : « il faut revenir à un dieu unique qui n’existe pas ». 

Comment comprendre les croyances et les vider de leur fonction écran entre eux, elle et leurs vérités ? S’en moquer puis en retrouver une seule, solide qui prend la forme d’une promesse : « on respire ensemble jusqu’à mon dernier souffle ».

Un spectacle parfait, écrit au cordeau, mise en scène avec subtilité et élégance. Une pièce de Cadiot et Lagarde en résumé. Du grand et beau théâtre où rien n’est littéral, tout n’est que légèreté et croisements subtils dans un huis clos hors de toute temporalité.

Jusqu’au 13 mai, aux Abbesses.

À noter, ​Le Théâtre de la Ville vous invite à une immersion dans l’univers d’Olivier Cadiot lors d’une journée exceptionnelle le 10 mai 2025 aux Abbesses, mêlant lectures inédites et échanges avec l’auteur et ses complices de scène.

 

Informations et réservations.

 

Visuel : © Marieno Barrentios